Les demandes d’asile en Allemagne chutent de 60 pour cent grâce à la nouvelle politique frontalière


Principaux renseignements

  • Les contrôles frontaliers plus stricts de l’Allemagne ont considérablement réduit les demandes d’asile de près de 60 pour cent en août 2025.
  • L’Espagne a dépassé l’Allemagne en tant que première destination des demandeurs d’asile en Europe au cours du premier semestre 2025.
  • Les nouvelles politiques migratoires de l’Allemagne ont tendu les relations avec les pays voisins, conduisant à des contrôles frontaliers temporaires réciproques.

L’Allemagne a connu une baisse significative des demandes d’asile au cours du mois d’août 2025, marquant une chute de près de 60 pour cent par rapport au même mois de l’année précédente. Cette baisse fait suite à la mise en œuvre de contrôles frontaliers plus stricts par le gouvernement allemand, entré en fonction en mai.

Le ministre de l’intérieur, Alexander Dobrindt, a attribué ce succès à ces nouvelles mesures, déclarant qu’elles permettaient de relever efficacement le défi de la migration. Il a souligné la nécessité de resserrer davantage le régime d’asile européen commun afin d’alléger la pression sur l’Europe.

L’Espagne reprend la tête du classement

Auparavant, l’Allemagne occupait la première place en tant que destination principale des demandeurs d’asile en Europe. Toutefois, des données récentes révèlent une évolution de cette tendance. L’Espagne est devenue la première destination des demandes d’asile, suivie de près par la France et l’Italie. Le nombre de demandes d’asile en Allemagne a considérablement diminué au cours du premier semestre 2025.

Alors que le gouvernement allemand lie ce déclin à ses contrôles frontaliers plus stricts, les critiques soulignent d’autres facteurs d’influence tels que l’évolution des conditions dans les zones de conflit et une diminution naturelle des migrants en provenance de pays tels que l’Ukraine et la Syrie.

Contrôles plus stricts mis en place par le nouveau gouvernement

Les chrétiens-démocrates conservateurs, dirigés par le chancelier Friedrich Merz, ont fait campagne sur un programme visant à freiner l’immigration irrégulière. Dès leur arrivée au pouvoir, ils ont mis en place des contrôles plus stricts aux frontières avec les pays voisins de l’UE, rejetant les personnes dépourvues de documents de voyage en bonne et due forme et les demandeurs d’asile ayant déjà transité par un autre pays de l’UE. Ils affirment que les demandeurs d’asile sont obligés de déposer leur demande dans le premier pays de l’UE où ils entrent.

Relations tendues avec les pays voisins

Ces mesures plus strictes ont tendu les relations avec les pays voisins, en particulier la Pologne. Le gouvernement polonais a réagi en mettant en place des contrôles frontaliers temporaires réciproques, accusant l’Allemagne de pousser les migrants sur son territoire.

L’Allemagne défend ses actions, affirmant que les restrictions sont temporaires et seront levées lorsque l’UE aura pleinement mis en œuvre son nouveau pacte sur l’immigration et l’asile l’année suivante. (fc)

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