Le superviseur de la BCE avertit les banques de la zone euro du risque croissant de prêts douteux


Principaux renseignements

  • Sharon Donnery, superviseur de la BCE, met en garde les banques de la zone euro contre l’augmentation du risque de créances douteuses.
  • Les secteurs vulnérables comprennent les prêts immobiliers commerciaux dans des endroits non privilégiés et les industries orientées vers l’exportation, comme l’industrie manufacturière.
  • Les banques sont invitées à se préparer à une détérioration potentielle de la qualité du crédit en raison de l’incertitude géopolitique, des tensions commerciales et des conditions économiques.

Sharon Donnery, superviseur de la Banque centrale européenne, a mis en garde mercredi les banques de la zone euro contre l’augmentation potentielle des créances douteuses, en particulier celles accordées aux petites entreprises, aux consommateurs et aux biens immobiliers commerciaux situés dans des zones peu prisées. Bien que la BCE ait mis en garde à plusieurs reprises contre ce risque depuis la pandémie et les hausses de taux d’intérêt qui ont suivi en 2022, ces inquiétudes ne se sont pas encore concrétisées de manière significative. Cela rapporte Reuters.

Actuellement, le ratio des prêts non productifs, définis comme des prêts en souffrance depuis trois mois ou plus, reste à des niveaux historiquement bas, malgré une légère augmentation prévue pour 2024. Les indicateurs précoces de détérioration du crédit ne sont pas non plus préoccupants dans l’immédiat. Toutefois, M. Donnery a mis l’accent sur certains secteurs vulnérables que les banques devraient surveiller de près, en particulier compte tenu du climat géopolitique actuel et des tensions commerciales.

Risques clés et secteurs vulnérables

Elle a souligné que l’incertitude géopolitique actuelle introduit un nouveau niveau de risque pour les perspectives économiques. La montée des tensions commerciales mondiales et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement constituent des menaces particulières pour les banques ayant une exposition substantielle aux industries orientées vers l’exportation comme l’industrie manufacturière.

Mme Donnery a identifié les prêts à l’immobilier commercial dans les zones « non prioritaires » comme étant confrontés à des perspectives particulièrement difficiles, citant l’impact significatif des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance sur la demande. Elle a également noté une augmentation des arriérés précoces sur les crédits à la consommation au cours du dernier trimestre 2024, exhortant les banques à se préparer à une nouvelle détérioration potentielle de la qualité du crédit si les conditions économiques s’aggravent.

Donnery a souligné l’importance de la vigilance lors de l’octroi de prêts aux petites et moyennes entreprises, reconnaissant leur vulnérabilité en cas de ralentissement économique.

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