Principaux renseignements
- Le gouvernement kenyan vise à commencer les exportations de pétrole brut d’ici à la fin de 2026.
- Gulf Energy Ltd. finalise son acquisition des actifs de Tullow Oil et attend l’approbation du plan de développement du champ (FDP).
- La production initiale devrait se situer entre 60 000 et 100 000 barils par jour, ce qui représente environ 560 millions de barils récupérables sur une période de 25 ans.
Le gouvernement kenyan s’est fixé pour objectif de commencer à exporter du pétrole brut d’ici la fin de l’année 2026. Cet objectif ambitieux dépend de la réussite de la production commerciale de pétrole brut dans les champs de Turkana South Lokichar par Gulf Energy Ltd.
Cette date cible représente un changement par rapport aux projections antérieures, qui prévoyaient que les exportations commenceraient en 2028 en raison d’obstacles financiers et de partenariats. Gulf Energy Ltd. est en train de finaliser l’acquisition des actifs de Tullow Oil, le plan de développement du champ (FDP) étant en attente d’approbation. La production initiale devrait se situer entre 60 000 et 100 000 barils par jour, ce qui permettrait d’exploiter une quantité de pétrole estimée à 560 millions de barils sur une période de 25 ans.
Le Kenya veut devenir un acteur du marché mondial du pétrole français
L’initiative vise à faire du Kenya un acteur important sur le marché mondial du pétrole, en exploitant ses réserves estimées à 560 millions de barils. Toutefois, l’Assemblée nationale kényane a exprimé des inquiétudes quant à la transparence de la vente des actifs de Tullow Oil à Gulf Energy Ltd. pour un montant de 15 milliards de shillings kényans (120 millions de dollars), mettant en évidence les ramifications potentielles pour les aspirations pétrolières du Kenya.
Malgré ces inquiétudes, l’acquisition serait sur le point d’être achevée, ce qui permettrait à Gulf Energy Ltd. d’en prendre le contrôle opérationnel. Alors que le pétrole récupérable est estimé à 560 millions de barils, le pétrole en place initial pourrait potentiellement atteindre 4 milliards de barils, bien que seule une partie soit extractible.
Importance de l’approbation par le FDP
L’approbation du PLF est une étape cruciale, qui nécessite la confirmation des ressources financières et techniques avant de poursuivre. Cette étape influe considérablement sur le calendrier prévu pour 2026.
CS Opiyo Wandayi a souligné l’importance d’une évaluation approfondie avant d’accorder l’approbation du FDP, déclarant que cela ouvrirait la voie à la phase commerciale et aux premières exportations de pétrole de Turkana d’ici la fin de 2026. L’Autorité de régulation de l’énergie et du pétrole (EPRA) joue un rôle essentiel dans la supervision de ce processus et dans l’orientation du projet vers la décision finale d’investissement (FID).
Le parcours du Kenya vers l’exportation de pétrole a été jalonné de défis au fil des ans. Un essai d’exportation de 240 000 barils a eu lieu en août 2019 dans le cadre du Early Oil Pilot Scheme (EOPS), avec un objectif de production initiale de 120 000 barils par jour. Cependant, des problèmes de financement et le retrait de partenaires clés tels que TotalEnergies et Africa Oil en 2023 ont entraîné des revers.
Les perspectives optimistes de CS Wandayi stimulent les attentes ; cependant, la décision de ne pas construire de raffinerie en raison du caractère non rentable du raffinage des gisements actuels introduit une couche supplémentaire de complexité dans le projet.