Principaux renseignements
- Nippon Steel achève l’acquisition de US Steel pour 14,9 milliards de dollars (13 milliards d’euros), créant ainsi un géant mondial de l’acier.
- L’histoire de 124 ans de US Steel s’achève avec la fusion de l’entreprise avec Nippon Steel, moyennant d’importantes concessions.
- Nippon Steel accepte d’investir 11 milliards de dollars (9,6 milliards d’euros) dans US Steel et d’accorder au gouvernement américain une « action privilégiée » à des fins de sécurité nationale.
L’acquisition de US Steel par Nippon Steel a finalement été finalisée après avoir surmonté d’importants obstacles politiques. L’opération de 14,9 milliards de dollars (13 milliards d’euros), initialement annoncée en 2023, crée un géant mondial de l’acier et positionne Nippon comme un acteur majeur sur le marché américain.
US Steel, une entreprise vénérable ayant 124 ans d’existence, était en proie à des difficultés financières et considérait le rachat comme une bouée de sauvetage cruciale. Toutefois, lors de l’élection présidentielle, le transfert de la propriété d’un producteur d’acier américain clé à une entité étrangère a suscité des inquiétudes. Tant le président Trump que ses adversaires démocrates ont exprimé des réserves.
Trump est finalement revenu sur sa position après que la Nippon a accepté des concessions visant à répondre aux préoccupations en matière de sécurité nationale. Il s’agissait notamment d’un engagement à investir 11 milliards de dollars (9,6 milliards d’euros) dans US Steel d’ici 2028, y compris la construction d’une nouvelle installation. En outre, Nippon a accordé au gouvernement américain une « golden share », lui permettant d’influencer des décisions clés telles que les transferts d’emplois et les fermetures d’usines.
Nippon s’est également engagé à maintenir le siège de US Steel à Pittsburgh et à nommer des citoyens américains à des postes de direction, notamment au poste de PDG et à la majorité des membres du conseil d’administration. L’accord a été accueilli avec un optimisme prudent par le syndicat des métallurgistes américains, qui s’était initialement opposé au rachat. Tout en reconnaissant les engagements de Nippon, le président du syndicat, David McCall, s’est dit préoccupé par le degré sans précédent de contrôle présidentiel accordé dans le cadre de l’accord. Il a promis de rester vigilant pour s’assurer que Nippon tienne ses promesses.
La conclusion de cet accord controversé marque un changement important dans le paysage de l’industrie sidérurgique américaine et soulève des questions sur l’équilibre entre les investissements étrangers et les intérêts de sécurité nationale.