Principaux renseignements
- Le Premier ministre australien Anthony Albanese entamera des discussions formelles avec les dirigeants de l’UE sur l’inclusion potentielle dans un nouveau pacte de défense.
- Le partenariat proposé pourrait inclure des exercices militaires conjoints, un partage des connaissances dans des domaines tels que la cybersécurité et la lutte contre le terrorisme, ainsi qu’une collaboration dans le domaine des technologies essentielles.
- La participation de l’Australie au pacte de défense de l’UE favoriserait le renforcement de la coopération en matière de sécurité entre les deux régions, dans un contexte de préoccupations croissantes en matière de sécurité mondiale.
Face aux préoccupations croissantes en matière de sécurité mondiale, le Premier ministre australien Anthony Albanese entamera des discussions officielles avec les dirigeants de l’Union européenne concernant l’inclusion potentielle de l’Australie dans un nouveau pacte de défense. Cette initiative, proposée à l’origine lors de la messe d’inauguration du pape à Rome le mois dernier, vise à renforcer la coopération en matière de sécurité entre l’Australie et l’UE.
Le partenariat proposé pourrait englober divers efforts de collaboration, notamment des exercices militaires conjoints et un partage des connaissances dans des domaines tels que la cybersécurité, la lutte contre le terrorisme, les industries de défense et les technologies critiques. Bien qu’initialement hésitante, l’Australie a récemment manifesté un intérêt accru à la suite de discussions avec son ministre de la défense lors du dialogue Shangri-La à Singapour. L’ambassadeur de l’UE en Australie a confirmé que des discussions préliminaires avaient déjà commencé à Bruxelles.
Acteurs régionaux clés
Albanese, à son arrivée à Calgary pour le sommet du G7, a indiqué que l’Australie pourrait potentiellement rejoindre un accord similaire déjà établi entre l’UE et des pays comme le Japon, la Corée du Sud et le Royaume-Uni. La ministre australienne des affaires étrangères, Penny Wong, et le ministre de la défense, Richard Marles, élaborent activement des plans en collaboration avec leurs homologues de l’UE.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a souligné les avantages mutuels d’un tel accord, en insistant sur la prévisibilité et les valeurs communes de l’UE et de l’Australie. Les deux régions sont soumises à la pression des acteurs internationaux pour augmenter les dépenses de défense.
Éliminer les tensions mondiales
M. Albanese a exprimé son intention d’aborder les négociations de manière constructive, en soulignant l’engagement de l’Australie à renforcer ses propres capacités tout en favorisant des relations précieuses. Il estime que l’investissement dans les relations peut également produire des avantages économiques significatifs. Le Premier ministre a reconnu la prudence initiale du gouvernement suite à l’émergence de la proposition, l’attribuant à la nouveauté de l’initiative de l’UE.
Ces négociations se déroulent dans un contexte d’escalade des tensions entre Israël et l’Iran. En tant que partenaire de confiance des pays du G7, l’Australie participe à ces discussions cruciales. Peu après son arrivée des États-Unis, M. Albanese a rencontré le Premier ministre canadien, Mark Carney, pour discuter de l’intérêt du Canada à rejoindre le deuxième pilier de l’accord nucléaire d’Aukus. Ce pilier porte sur le partage de technologies avancées et d’applications militaires telles que l’intelligence artificielle, l’hypersonique et les superordinateurs.
Le partenariat stratégique entre le Canada et l’Australie
Les deux dirigeants ont mis l’accent sur les expériences et les valeurs communes, ainsi que sur l’histoire des efforts conjoints entre l’Australie et le Canada. M. Carney a exprimé son intérêt pour une collaboration avec l’Australie dans le cadre de projets tels que le système de radar » over-the-horizon « , reconnaissant l’expertise de l’Australie dans cette technologie d’alerte précoce. Ce système permet de suivre les menaces en continu sur de vastes zones.
Au cours de sa visite au Canada, M. Albanese tiendra également des réunions bilatérales avec les dirigeants du Japon, de la Corée du Sud, de l’Allemagne et de la France. Sa rencontre avec le président américain Donald Trump devrait être l’engagement le plus important de son voyage de six jours. Les États-Unis procèdent actuellement à un examen de l’accord Aukus, qui prévoit le partage de la technologie des sous-marins nucléaires avec l’Australie. Albanese a l’intention de demander une exemption des droits de douane sur l’acier et l’aluminium imposés par l’administration américaine.