La vraie raison pour laquelle les politiciens veulent interdire les espèces

La vraie raison pour laquelle on reparle tant d’abolir les espèces est politique: les politiciens et les banquiers centraux craignent que les détenteurs de liquide ne sapent leur nouvelle arme en matière de politique monétaire: les taux d’intérêt négatifs, écrit le Wall Street Journal. Le Japon et l’Europe ont déjà des taux d’intérêt négatifs, et Janet Yellen, la présidente de la Fed, a indiqué que les Etats Unis devraient aussi se préparer à les adopter.Les taux d’intérêt négatifs sont assimilables à une taxe sur les dépôts bancaires, dont l’objectif est de pousser les épargnants à retirer leurs économies des banques et à les dépenser pour augmenter la demande. Mais l’existence des espèces entrave le bon fonctionnement de cette mesure: les déposants ont en effet la possibilité de conserver leur épargne chez eux sous forme d’espèces. Et cette thésaurisation est encore plus simple s’il existe des billets à grosse dénomination, comme le billet de 500 euros, ce qui explique la guerre actuelle contre les grosses coupures.

Les avantages des espèces

Mais ces politiques anti-cash ignorent les avantages que les espèces comportent pour les citoyens ordinaires respectueux de la loi. Les transactions en espèces sont rapides, et gratuites (aucune banque ne prend de commission au passage). Les paiements en liquide sont accessibles à tous, y compris aux plus défavorisés qui n’ont pas accès à un compte bancaire (dont la tenue est de plus en plus onéreuse), ce qui leur permet de participer normalement à l’économie. Et ils ne sont pas plus dangereux que les transactions électroniques, sujettes aux piratages.Le liquide est aussi employé dans l’économie souterraine, qui correspond peu ou prou à 20% du PIB dans certains pays européens. Les gouvernements souhaiteraient avoir accès à ces opérations pour les taxer, mais leur existence est liée à des taxes excessives et des réglementations trop coûteuses qui encourages les entreprises par ailleurs honnêtes à tricher, estime le journal.

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