La nouvelle tendance de la Silicon Valley : le jeûne de dopamine

La dernière tendance en vogue en matière de santé au sein des entreprises de la Silicon Valley consiste à faire en sorte que les employés évitent toute forme de stimulation, rapporte le quotidien britannique The Guardian.

« Toutefois, est-il vraiment possible de se couper de tout ce qui nous passionne dans la vie et est-ce vraiment bon pour nous ? », s’interroge le média.

Le jeûne de dopamine

Après avoir promu le « clean sleeping », le « biohacking », ou encore le régime cétogène, la capitale technologique mondiale expérimente maintenant le « jeûne de dopamine ».

Selon ce concept, se priver de ce neurotransmetteur, une hormone qui nous motive à faire des choses, peut aider à redémarrer ou à rééquilibrer le cerveau. En d’autres termes, la méthode de la Silicon Valley consiste à bannir tout ce qu’un individu trouve stimulant.

Comme les moines

« Le fait de s’éloigner de la vie la rend probablement plus intéressante lorsque l’on y revient », explique David Nutt, directeur de l’unité de neuropsychopharmacologie de la division des sciences du cerveau de l’Imperial College de Londres. « Les moines le font depuis des milliers d’années. Toutefois, on ne sait pas si cela a un lien avec la dopamine. »

Selon Nutt, il est possible de manipuler la production de dopamine par le biais d’un régime alimentaire.

La dopamine est souvent considérée comme une récompense. Mais selon Joydeep Bhattacharya, directeur de recherche sur les neurosciences de l’Université de Londres, la dopamine consiste en réalité à apprendre à anticiper la récompense. « Il ne s’agit pas du plaisir en lui-même. La dopamine est principalement libérée lors de cette phase d’anticipation. »

Selon les experts, cela pourrait cependant contrecarrer le jeûne de dopamine car l’abstinence pourrait susciter un plus grand nombre de réflexions sur les choses dont une personne s’abstient. « Dès que nous essayons de nous abstenir, notre cerveau a naturellement envie de la chose, la libération de dopamine est alors plus importante », explique Nutt.

Méditation

Plutôt que de voir ce type de désengagement comme une forme de jeûne de dopamine, il faudrait peut-être le considérér comme de la méditation. Toutefois, là aussi, les risques de production de dopamine sont également présents. « Lorsque vous transecendez lors de la méditation, vous pourriez avoir une euphorie, ce qui revient aussi à libérer de la dopamine », conclut Nutt.

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