La Norvège accuse son premier déficit public depuis 25 ans

La Norvège a accusé au deuxième trimestre son premier déficit public depuis un quart de siècle sous l’effet de la pandémie de Covid-19, a annoncé mercredi l’institut national de statistique SSB.

D’avril à juin, les comptes publics du pays scandinave, plus gros producteur d’hydrocarbures d’Europe de l’Ouest, sont tombés dans le rouge à -83 milliards de couronnes (près de -7,95 milliards d’euros) après un excédent de 22 milliards en début d’année.

Les recettes ont pâti d’une diminution des revenus pétroliers, des dividendes et des rentrées fiscales tandis que les dépenses ont progressé sous l’effet des mesures adoptées pour amortir les retombées économiques de la pandémie et la hausse des allocations chômage versées, a noté SSB dans un communiqué.

‘Le secteur public a ainsi protégé le secteur privé de l’essentiel de la chute des revenus nationaux. La contrepartie, c’est que pour la première fois depuis bien longtemps, l’État n’épargne plus mais est déficitaire’, a expliqué un économiste de l’institut, Pål Sletten. Si l’excédent public représentait en moyenne 10,7% du Produit intérieur brut (PIB) norvégien sur la période 2002-2019, le déficit observé au deuxième trimestre représente 10,3% de la richesse nationale, précise SSB.

La Norvège peut toutefois compter sur son immense fonds souverain, le plus gros au monde, qui pèse 10.265 milliards de couronnes placés en actions, obligations et dans l’immobilier.

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