Principaux renseignements
- Les progrès dans l’amélioration de la mobilité militaire au sein de l’UE sont au point mort malgré un financement accru.
- Les obstacles bureaucratiques et le manque de coordination entravent les mouvements transfrontaliers de troupes, d’équipements et de fournitures.
- Le montant de 1,7 milliard d’euros alloué aux projets de mobilité militaire entre 2021 et 2027 s’est avéré insuffisant pour répondre à la demande.
Les efforts déployés par l’Union européenne pour renforcer la mobilité militaire à l’intérieur de ses frontières se heurtent à plusieurs difficultés, selon un récent rapport de la Cour des comptes européenne. Alors que l’UE vise à faciliter le mouvement rapide et efficace des troupes, de l’équipement et des fournitures entre les États membres, notamment en réponse à des problèmes de sécurité, les progrès ont été inégaux.
La nécessité d’améliorer la mobilité militaire a été soulignée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ce qui a incité l’UE à accélérer son plan d’action. Toutefois, des obstacles subsistent, notamment des barrières bureaucratiques et un manque de coordination. Par exemple, les réglementations régissant les limites de poids des véhicules peuvent entraver les mouvements transfrontaliers, et les procédures de notification des mouvements militaires peuvent prendre jusqu’à 45 jours.
Défis financement
L’UE a alloué 1,7 milliard d’euros à des projets de mobilité militaire entre 2021 et 2027. Bien que ce financement représente un engagement important, il s’est avéré insuffisant pour répondre à la demande. À la fin de l’année 2023, tous les fonds ont été entièrement décaissés, ce qui crée un vide de plus de quatre ans avant qu’un soutien supplémentaire de l’UE ne soit disponible.
Faible structure gouvernance
Les auditeurs ont également critiqué le manque d’orientation stratégique dans la sélection des projets à financer. Ils ont noté que les projets étaient choisis au coup par coup, sans tenir compte des besoins militaires plus larges et des priorités géopolitiques.
En outre, la structure actuelle de gouvernance de la mobilité militaire au sein de l’UE est fragmentée et ne dispose pas d’une autorité centrale claire. Cette approche décentralisée complique la prise de décision et la mise en œuvre. Les auditeurs recommandent d’améliorer les structures de gouvernance, d’adopter une approche plus ciblée en matière d’attribution des fonds et de mettre davantage l’accent sur la planification stratégique afin de relever ces défis et d’accélérer les progrès vers une mobilité militaire accrue au sein de l’UE.
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