La fin de l’expérimentation animale? L’Oréal s’associe avec une start-up américaine pour automatiser l’impression 3D de peau humaine

La société française de cosmétiques L’Oréal vient de conclure un partenariat avec Organovo, une start-up de bio-ingénierie basée à San Diego en Californie, spécialisée dans l’impression 3D de  la peau. Cette alliance devrait permettre à l’industrie cosmétique d’effectuer des tests sur des échantillons de peau humaine imprimés, plutôt que sur les animaux.

Pour Organovo, ce n’est pas réellement une première. Cette société a récemment fait la une de la presse mondiale lorsqu’elle a présenté ses modèles de foies humains imprimés en 3D.

Bloomberg explique que le géant français des cosmétiques nécessite de grandes quantités de peau pour mener les essais cliniques des produits qu’il conçoit, et qu’il souhaite simultanément éviter de recourir à l’expérimentation animale.

Grâce au partenariat avec Organovo, L’Oréal veut monter un site de production en Californie pour automatiser la production de la peau dans les 5 prochaines années. L’Oréal fournira son expertise en matière de peau humaine, tandis qu’Organovo apportera sa maîtrise de la technologie.

L’Oréal a débuté les expériences de production de peau humaine dans les années 1980. La société a créé un laboratoire à Lyon qui emploie 60 scientifiques. Chaque année, ils produisent  environ 100.000 échantillons de peau d’un demi centimètre carré chacun, soit 5 mètres carrés de peau humaine chaque année.

Ces échantillons proviennent de tissus fournis par les clients des chirurgiens esthétiques. Ils sont découpés en fines lamelles puis décomposés en cellules qui seront nourries et exposées aux facteurs biologiques auxquels la peau réelle est normalement soumise. Ce sont elles qui subissent les tests cliniques.

La moitié de cette production est vendue à des concurrents, au prix de  62 euros l’unité. L’Oréal propose un catalogue de 9 variétés de peau, couvrant plusieurs groupes ethniques et âges.