La femme moderne rêve plus d’une vie de femme au foyer que du bureau

Pendant des décennies, les féministes zélés ont lutté pour obtenir l’indépendance des femmes, l’égalité de leurs droits avec ceux des hommes sur le marché du travail, et les libérer des corvées ménagères. Des décennies plus tard, certaines féministes semblent avoir changé d’avis. De plus en plus de femmes concluent que leur emploi les aliène, et se mettent à rêver d’une vie de femme au foyer. Dans un discours donné au festival Hay au Royaume-Uni, l’historienne Maggie Andrews a indiqué que de plus en plus de féministes revoyaient leur conception du rôle de la femme au foyer, parce qu’ils avaient réalisé que le travail rémunéré ne produisait pas toujours de la satisfaction personnelle. La popularité de certaines émissions de télévision consacrées à la cuisine, ou à l’implication des hommes dans les corvées ménagères, montre que la vie à la maison apparaît désormais comme étant plus séduisante. “Les éléments du travail domestique sont devenus bien plus sexy, et ils sont désormais considérés comme un moyen d’échapper aux horreurs de la société. Les féministes ont été contraints de se repenser”, a-t-elle expliqué, précisant qu’ils voyaient que les choses étaient plus complexes, et qu’ils envisageaient désormais l’espace domestique comme une aire de pouvoir des femmes, ce qu’ils n’avaient jamais fait auparavant. La célèbre féministe britannique Sam Smethers, qui préside la Fawcett Society, qui milite pour une plus grande égalité, ne partage pas du tout cet avis : « La plupart des femmes n’ont pas la possibilité de choisir entre un emploi ou rester à la maison. Elles doivent faire les deux. Ce que nous devons faire en priorité, c’est redonner de la valeur aux travaux familiaux qui sont majoritairement réalisés par les femmes”.