La dépression et l’anxiété sont des indicateurs du recours à la chirurgie esthétique

Une étude réalisée sur 1.600 femmes norvégiennes a montré que l’anxiété et la dépression sont de bons facteurs pour prédire si une femme va subir une opération de chirurgie esthétique. Mais elle révèle également que la consommation de drogues illicites, les tentatives de suicides et les différentes formes d’automutilation en sont d’autres.

L’étude a suivi ces femmes entre 1992 et 2005, et on leur a administré des questionnaires à 4 reprises.  Au sein de ce groupe, 4,4% ont subi des opérations de chirurgie esthétique pendant l’étude. La procédure la plus fréquente était l’augmentation mammaire. Les chercheurs n’ont pas trouvé de corrélation évidente avec des facteurs socioéconomiques pour expliquer le recours à la chirurgie.  

Les femmes de l’étude qui subissaient les interventions n’avaient pas démontré une perception plus négative de leur corps que les autres au tout début de l’étude, et la chirurgie ne changeaient pas la perception qu’elles en avaient a posteriori. Au contraire, les symptômes d’anxiété et de dépression étaient en hausse, et elles tentaient plus de se suicider. En fait, la seule augmentation de satisfaction que les patientes rapportaient était circonscrite à la seule zone opérée.

« Predictors of Cosmetic Surgery and Its Effects on Psychological Factors and Mental Health: A Population-Based Follow-Up Study Among Norwegian Females, » T. von Soest, I.L. Kvalem en L. Wichstrøm, Psychological Medicine (mars)