La cause de l’explosion d’un moteur de l’A380 en 2017 est connue, et elle pourrait être un problème pour tout le secteur

Des chercheurs français ont découvert un défaut dans un alliage de titane de l’Airbus A380, ce qui a provoqué la perte d’un de ses moteurs en plein vol. Cet alliage est utilisé sur la plupart des avions et entraîne donc un problème de sécurité pour l’ensemble du secteur.

L’accident a eu lieu le 30 septembre 2017, lors d’un vol entre Paris et Los Angeles. L’affaire était passée relativement inaperçue car les pilotes étaient parvenus à faire atterrir l’avion en toute sécurité au Canada. L’enquête qui a suivi est toutefois la plus coûteuse jamais réalisée pour un accident sans victimes. Elle a coûté 5 millions d’euros.

Le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA), l’autorité française responsable des enquêtes de sécurité pour les accidents d’avion, a recherché des débris pendant trois ans. Récemment, les recherches ont même failli être interrompues tant la partie manquante semblait introuvable.

‘On ne peut pas l’ignorer’

Les enquêteurs ont finalement réussi à mettre la main sur ce morceau de titane qui a provoqué une fissure dans le moteur due à la fatigue du métal, ce qui a fait imploser le moteur. Le métal en question, le Ti-6-4, a été utilisé sur presque tous les avions depuis les années 70 car il est très solide, mais également très léger.

Aucun autre incident lié à ce métal n’a encore été signalé, mais le BEA met en garde les constructeurs d’avions contre les conséquences possibles. ‘C’est en partie de la malchance, mais on ne peut pas l’ignorer’, a déclaré Rémi Jouty, directeur du BEA, à l’agence de presse Bloomberg. ‘Tout le monde doit en tenir compte.’

La chance a permis d’éviter la catastrophe

Le BEA a été particulièrement interpellé par le facteur chance qui a permis d’éviter un véritable drame.

‘Pendant la milliseconde qui a suivi la panne du moteur, les débris ont été projetés en haut et en bas et non de droite à gauche. Dans ce deuxième cas, l’autre moteur aurait également été touché et les conséquences auraient été catastrophiques’, a ajouté M. Jouty.

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