La BCE met en garde contre une correction des prix de l’immobilier

En cause, un marché surévalué qui pourrait être affecté par la montée des taux d’intérêt.

La Banque centrale se prépare à augmenter ses taux en juillet, ce qui n’est plus arrivé en dix ans. Et une autre hausse pourrait même suivre en septembre en fonction de l’évolution de l’inflation. L’ampleur de cette hausse est encore un point d’interrogation, mais la BCE préfère mettre en garde : la hausse des taux d’intérêt pourrait affecter les prix de l’immobilier.

Il faut dire que rien que l’année dernière, les prix des logements dans l’Union européenne ont bondi de 10%. Selon la BCE, le marché de l’immobilier serait surévalué en moyenne de 10 à 15% dans l’UE, avec des pics à 60% dans certains pays.

La politique accommodante de la BCE et ses taux zéro ont créé une sorte de bulle immobilière qui pourrait éclater si les taux d’intérêt des crédits immobiliers devaient augmenter plus vite que l’inflation.

On n’est pas encore là, mais dans son rapport, la BCE entrevoit une baisse des prix de l’immobilier de 0,83 à 1,17% à chaque relèvement de dix points de base des taux de crédit immobilier, après prise en compte de l’inflation.

Emprunteur et investisseur

En réalité, les taux hypothécaires sont déjà en hausse dans la zone euro, étant passés de 1,3 en septembre dernier à 1,47% en mars 2022. Du côté des emprunteurs, c’est aux Pays-Bas et en Grèce que l’on constate le taux d’endettement immobilier le plus élevé par rapport au PIB. La Belgique figure, elle, dans la moyenne européenne.

Du côté des investisseurs, voyant leur rendement locatif baisser face à la montée des taux d’intérêt, ils pourraient être de plus de plus à être tentés par les obligations d’État, délaissées ces dernières années face à des marchés en pleine bourre.

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