“La chasse aux sorcières contre Trump de l’élite américaine menace le monde”

Andrei Kostin, un banquier russe qui est aussi un confident du président russe Vladimir Poutine, accuse l’ « élite américaine » de mener une chasse aux sorcières contre le président américain Donald Trump, qui aboutit  à laisser les deux puissances nucléaires dans une situation « très dangereuse ».  « La lutte contre Trump menée sous le couvert de la « carte russe » est proche de la folie absolue », a ajouté le banquier. Kostin est le président de VTB, la seconde plus grande banque russe, contrôlée par l’Etat russe. Il a fait ces commentaires lors d’une interview donnée au Financial Times.« La maisons de fous à Washington anéantit toute chance d’améliorer les relations Est-Ouest dans un proche avenir », a déclaré le Russe. Il a estimé que cette instabilité menaçait de faire perdurer les sanctions économiques contre la Russie, dont sa banque est une cible.« L’élite à Washington, ou les bureaucrates de l’Amérique, font campagne contre Trump, et cela paralyse totalement sa capacité à faire quoi que ce soit, même d’engager un dialogue avec la Russie ».

La frustration de Moscou

Selon le Financial Times, ses paroles sont révélatrices de la frustration qui règne dans les cercles du pouvoir à Moscou. Les proches du Kremlin avaient en effet espéré que l’élection de Trump permettrait un rapprochement avec les États-Unis, après trois années de tensions causées par l’annexion russe de la Crimée.Les médias américains ont souvent présenté l’implication présumée de Moscou dans l’élection présidentielle américaine comme « un coup d’Etat géopolitique ».« Je pense que c’est très triste, et pas seulement à cause des sanctions. (…) Je réfléchis comme un être humain qui a des enfants, je me préoccupe bien plus de la stabilité et de la sécurité. Avec deux grandes nations disposant d’un énorme potentiel nucléaire. (…) Nous entrons maintenant dans une ère de course aux armements et sans communiquer sur les questions internationales majeures. C’est très dangereux. Mais ce n’est pas notre faute, à franchement parler, c’est la faute de l’élite américaine ».Selon Kostin, Trump a « ses points faibles », y compris un manque d’expérience dans les « coulisses du pouvoir » et ses relations avec la presse sont souvent « malheureuses ». Au cours de l’interview, il a également réfuté l’existence de liens entre Trump et la Russie, ou avec sa propre banque, qualifiant ces hypothèses « d’absurdités totales ».