En Wallonie, une partie importante des jeunes rencontrent des problèmes avec l’écriture manuscrite. En outre, on constate une détérioration sensible de cette situation, affirment divers spécialistes au journal La Dernière Heure. Selon le journal, ces constatations confortent l’étude du fabricant de stylos Pelikan qui, il y a dix ans, indiquait que 30% des jeunes Belges francophones étaient confrontés à des difficultés dans le domaine de l’écrit. L’étude avait également constaté que 10% de ces jeunes nécessitent un soutien urgent pour améliorer leurs capacités dans ce domaine.Depuis lors, aucune amélioration, explique la DH.
Exercice
On peut citer diverses raisons pour expliquer ce phénomène, affirme Marie-Jeanne Pétiniot, directrice de l’organisation Pygmalion, qui tente de lutter contre les difficultés d’apprentissage.En premier lieu, à la maison, les enfants exercent leurs capacités psychomotrices beaucoup moins qu’avant. Par conséquent, il est plus difficile d’apprendre à bien former une lettre ou à manier correctement un stylo.Selon Marie Van Reybroek, professeur de sciences pédagogiques à l’Université Catholique de Louvain (UCL), les enfants qui jouent sur une console ou regardent la télévision, n’exercent pas les mêmes compétences que les enfants du même âge des générations précédentes.Parallèlement, selon les experts, l’école consacre moins de temps à l’écriture active. Cette situation trouve notamment son origine dans l’emploi croissant de photocopies et de toutes sorte d’écrans. Dans l’enseignement francophone, des lettres calligraphiées ne sont plus utilisées pour apprendre aux élèves à écrire correctement – contrairement à ce qui se passe notamment en Flandre et en France, explique Klara Leclercq, directrice de l’Académie de graphologie et de graphothérapie (Acadeg).Enfin, l’enseignement supérieur inculquerait trop peu aux futurs enseignants l’importance des compétences écrites. Dès lors, ceux-ci seraient plus tard moins à même d’aider leurs élèves.