Jean-Paul Votron, ex-CEO de chez Fortis: ‘J’aurais préféré un procès’

L’ancien PDG de Fortis, Jean-Paul Votron, l’un des protagonistes de la chute du géant bancaire, regrette qu’il n’y ait pas eu de procès. C’est en tous les cas ce qu’il a déclaré au quotidien De Tijd. 

L’indignation était grande lorsque la Chambre du conseil de Bruxelles a déclaré que le procès du gigantesque drame financier touchait à sa fin, jugeant le dossier prescrit. En tant que PDG, Votron était au premier rang lors du déclenchement de la crise du crédit et de la prise de contrôle d’ABN AMRO, deux facteurs qui ont conduit à la chute de Fortis en 2008. Mais le banquier continue de rejeter toute responsabilité dans le cadre de cette affaire.

‘Le dossier a fait l’objet d’une enquête approfondie et le tribunal a déclaré qu’il n’y avait pas de charges contre moi’, a déclaré M. Votron dans une interview. Il soutient toutefois qu’un procès aurait pu faire comprendre cela à n’importe qui.

Il fallait que quelqu’un tombe 

Le banquier est très vindicatif. Il a été remercié par le président Maurice Lippens en juillet 2008. Et d’après lui, ce n’était pas parce que le Conseil d’administration n’avaient plus confiance en lui. Votron affirme que ‘les gens voulaient voir des têtes tomber’. Le banquier soutient également qu’il a été ‘sacrifié pour calmer la presse qui était remontée’.

Votron, resté très discret depuis sa démission (forcée) craint que la prescription établie ne plaide pas en sa faveur. ‘Le doute de ma culpabilité continuera de planer, hier, aujourd’hui, et encore demain’ . Pourtant, Votron continue de le répéter, il n’a ‘jamais triché et jamais menti’.

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