En Italie, une prostituée sur deux est nigériane

L’Italie est confrontée à une hausse massive de la prostitution nigériane. Des milliers de femmes nigérianes arrivées illégalement en Italie sont contraintes de s’adonner au commerce sexuel par des mafias africaines extrêmement violentes, rapporte The Times.

La mafia « Black Axe », organisation criminelle secrète fondée au sein de campus nigérians et qui opère maintenant à Palerme, emploie des rites vaudous et orchestre des attaques à la machette afin d’intimider ses victimes et de les forcer à exercer à la prostitution.

Récemment, 17 membres de ce groupe dont le chef de zone et son « ministre de la Défense » de Palerme ont été arrêtés par la police.

Cette présence des groupes mafieux nigérians va de pair avec une augmentation du nombre de Nigérianes qui voyagent illégalement en bateau pour atteindre l’Italie. En 2014, 1.454 femmes avaient rejoint l’Italie, contre 9.781 cette année. 80% d’entre-elles, soit près de 8.000 ont été forcées de se prostituer, estime l’Organisation internationale pour les migrations.

En septembre, plusieurs membres des Maphites, un autre gang nigérian, ont été appréhendés.

Adolescentes

« Les gangs de la mafia nigériane contrôlent la totalité du trafic de prostituées en Italie », a expliqué un porte-parole de la police italienne. Ces femmes à qui l’ont fait croire qu’elles vont travailler chez des coiffeurs et dans le commerce en Europe, sont intimidées à l’aide de rituels vaudous et forcées par l’usage de la violence à travailler comme prostituées en Italie jusqu’à ce qu’elles paient 30.000 euros de dettes à leurs passeurs.

L’Italie compterait 30.000 prostituées, un nombre stable depuis un certain temps mais qui s’est accru avec la proportion importante de Nigérianes. Actuellement, une prostituée sur deux en Italie serait de cette nationalité. Parmi celles-ci, on trouve même des jeunes filles de 14 ans et le prix minimum pour une passe est de 10 euros.

La mafia italienne de Palerme, la Cosa Nostra, tolérerait ces associations car les deux groupes ont en effet des intérêts communs en ce qui concerne le trafic de drogue.