« Surveillez les signes grandissants du retrait de l’Islam en 2018 au Moyen-Orient », écrit The Economist. Le magazine prédit qu’à la faveur de la débâcle de l’État islamique (EI), on assistera au déferlement d’une vague de cosmopolitisme dans la région.
« Surveillez les signes grandissants du retrait de l’Islam en 2018 au Moyen-Orient », écrit The Economist. Le magazine prédit qu’à la faveur de la débâcle de l’État islamique (EI), on assistera au déferlement d’une vague de cosmopolitisme dans la région.
Il affirme que la nouvelle génération est vouée à mettre en doute les affirmations selon lesquelles l’Islam est la solution. Les partis laïques verront leur cote de popularité progresser en Irak. Dans les territoires qui ont été occupés par l’EI, les femmes pourront à nouveau découvrir leur visage, et les jeunes filles pourront retourner à l’école ou à l’université.
« Les 2 symboles de l’islam, la barbe et le voile, seront en déclin », écrit le magazine. Il observe que le statut de la charia a été affaibli dans plusieurs pays. En Tunisie, les femmes peuvent maintenant se marier à un non-musulman. Et en Arabie Saoudite, elles peuvent faire du vélo, et même conduire.
Un nouvel agenda politique
« Les dirigeants arabes en Égypte, en Arabie Saoudite et aux Emirats chercheront à capitaliser sur l’humeur du peuple pour poursuivre leurs amis musulmans ». Mais il ne faudra pas s’y tromper. Car à l’instar des sultans ottomans du milieu du XIXe siècle, les régimes autoritaires modernes du Moyen-Orient savent manier le vocable de la réforme et de la modernisation pour réduire le pouvoir des institutions religieuses au détriment du leur.
En conséquence, il faut s’attendre à un recul des expressions religieuses dans l’espace public. Les dirigeants utiliseront les médias d’État et les programmes scolaires pour promouvoir une morale laïque. Le sexe avant le mariage et le divorce seront banalisés. Les populations plus âgées déploreront cette évolution. Mais les gouvernements ne manqueront pas de l’ériger en progrès social.
« Les militants des droits humains continueront de se plaindre de la répression exercée sur diverses formes d’activités non-gouvernementales, mais ils pourront se réjouir de la croissance de l’individualisme et des libertés individuelles », conclut The Economist.