“Interdire les voitures en ville pour lutter contre le terrorisme”

En Suède, une chroniqueuse pour le journal Aftonbladet soulève la question d’une interdiction des automobiles en ville. Dans son article d’opinion, Eva Franchell qualifie les voitures de « machines à tuer très efficaces » et estime qu’elles devraient être interdites si nos politiciens veulent vraiment lutter contre le terrorisme. Aftonbladet est, avec Expressen, le journal du soir le plus lu en Suède. Aftonbladet.se, la version web du journal, est l’un des cinq sites les plus populaires de la Suède.« Si nous voulons protéger les gens à l’avenir, nous devons interdire les voitures dans les centres urbains et dans les endroits où les gens se rassemblent », écrit Franchell, expliquant que « les voitures sont faciles à voler et rien n’a pu les arrêter jusqu’à présent ».« Il n’est tout simplement pas raisonnable qu’un gros camion puisse être conduit sur l’une des principales rues commerçantes de Stockholm un vendredi après-midi juste avant Pâques ».Selon l’auteur, les problèmes de mobilité « sont résolus par les transports en commun » et les livraisons des commerces pourraient être faites «quand il y a moins de monde dans les rues ».Comme Stockholm est une destination privilégiée pour les touristes (13,5 millions de nuitées par an), Franchell estime qu’il est remarquable que l’on puisse encore accéder à a vieille ville en voiture.« Les véhicules dominent nos villes depuis des décennies, mais ce sont les gens qui ont besoin d’espace désormais. Il faut donc règlementer les voitures ».

Les voitures et l’égalité des sexes

Au cours de ce mois, la ministre suédoise de l’Environnement Karolina Skog a participé à une conférence sur l’avenir des villes à Göteborg, où elle a déclaré que « les voitures sont principalement contrôlées par les hommes. En donnant beaucoup d’espace aux voitures, nous donnons beaucoup d’espace aux hommes – au détriment des femmes ».Selon elle, une réduction du nombre d’automobiles sur les routes serait donc non seulement bénéfique pour la réduction des émissions de CO2, mais aussi pour la lutte en faveur de l’égalité des sexes.