L’humanité n’a jamais été aussi prospère qu’aujourd’hui

Au cours de son histoire, l’humanité n’a jamais été aussi prospère qu’aujourd’hui. Tel est le message du livre “Progress: Ten Reasons to Look Forward to the Future” (“Progrès : Dix raisons d’attendre impatiemment le futur”) du journaliste suédois Johan Norberg. L’auteur souligne que l’homme n’a jamais été la fois aussi riche, en aussi bonne santé, aussi libre, aussi en sécurité, aussi bien nourri et aussi bien éduqué. Et si nous faisons confiance à l’ingéniosité humaine, à la mondialisation et au marché libre, la situation de l’humanité ne peut que s’améliorer encore davantage, estime Norberg.Il rappelle qu’autrefois, l’existence était brutale, difficile et courte pour la plupart des êtres humains. C’est le siècle des Lumières, puis la révolution industrielle, qui ont changé cet état des choses. Ainsi, au cours du premier quart du XIXe siècle, le produit intérieur brut (PIB) par tête de l’Europe occidentale équivalait à entre 1500 et 2000 dollars d’aujourd’hui. De nos jours, ce sont des chiffres que l’on ne trouve plus guère que dans des pays comme Haïti ou le Zimbabwe.De même, près de la moitié de la population britannique vivait dans une situation qui serait aujourd’hui assimilée à de l’extrême pauvreté. Grâce à l’industrialisation, le PIB en Europe occidentale a été multiplié par 15 depuis 1820. Les pays en développement se sont enrichis à un rythme encore plus rapide.

L’espérance de vie et la faim

Dans les années 1830, l’espérance de vie en Europe de l’Ouest ne dépassait pas 33 ans. En fait, avant le début du XIXe siècle, aucun pays ne pouvait se targuer d’offrir une espérance de vie d’au moins 40 ans. La Suède n’a été déclarée exempte de famine il n’y a qu’un siècle ; en France, on a connu 16 famines nationales au cours du XVIIIe siècle. La faim n’a pas encore été éradiquée du monde, et on déplore encore 600 000 décès liés à la famine depuis le début de ce siècle. Même si ce nombre est odieux, il représente moins de 2 % de ce qu’il était un siècle plus tôt, et de nos jours, les famines sont plus le résultat de conflits, que de mauvaises récoltes.

Les guerres et le terrorisme

En outre, l’humanité est devenue plus pacifique, et la fréquence des guerres a sensiblement baissé. Il faut se souvenir que les invasions mongoles du XIIIe siècle ont fait 40 millions de morts, sur une population totale de 500 millions d’âmes. Le terrorisme est un problème inquiétant, mais beaucoup plus de gens meurent par noyade dans leur baignoire ou d’une chute dans les escaliers, que victimes d’attentats terroristes.