Principaux renseignements
- Le groupe d’extrême droite ID est soupçonné d’avoir détourné plus de 4 millions d’euros lors de son précédent mandat.
- D’importantes sommes ont été versées à des entreprises liées à Frédéric Chatillon, ancien conseiller de Marine Le Pen.
- Des liens flamands apparaissent également. Le KVHV a notamment reçu des dons, pour un total de 700 000 euros versés à des ASBL apparemment sans rapport.
Un rapport confidentiel du Parlement européen met en lumière des irrégularités potentielles au sein de l’ancien groupe Identity and Democracy (ID). Selon le document, plus de 4 millions d’euros auraient été concernés durant la dernière législature. L’enquête cible principalement le Rassemblement National de Marine Le Pen, mais révèle aussi des connexions flamandes. C’est ce que rapporte Belga.
Des liens français sous examen
Le rapport indique qu’une part importante des fonds a bénéficié à deux entreprises proches de Frédéric Chatillon, ancien conseiller de Le Pen. La société de communication e-Politic a reçu 1,7 million d’euros via un marché public présentant « de sérieux problèmes de conformité ». Unanime, une imprimerie dirigée par l’épouse de Chatillon, a perçu plus de 1,4 million d’euros.
Par ailleurs, des dons totalisant 700 000 euros ont été accordés à des associations sans lien évident avec le Parlement européen. Parmi les projets financés figuraient la stérilisation de chats errants et la rénovation d’une église paroissiale, souvent liés à des membres d’ID ou à leurs circonscriptions.
Un lien flamand
Le document mentionne également l’association étudiante nationaliste flamande KVHV, qui a reçu 30 140 euros. Fait notable : la section gantoise du KVHV était enregistrée jusqu’à l’année dernière à l’adresse privée de Tom Vandendriessche, eurodéputé du Vlaams Belang. Ce dernier préside par ailleurs le conseil d’administration du KVHV.
Le Vlaams Belang, ancien membre du groupe ID, nie toute irrégularité. « Tous les paiements des cinq dernières années ont été correctement facturés, justifiés et contrôlés », a déclaré l’ex-eurodéputé Philip Claeys. Le Parlement européen n’a pas encore réagi officiellement à la fuite de ce rapport.