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Groenland risque de manquer des opportunités économiques en raison de l’interdiction de l’uranium


Principaux renseignements

  • La société minière espère qu’un nouveau gouvernement abrogera l’interdiction de l’exploitation de l’uranium, permettant ainsi au projet de terres rares de Kvanefjeld d’être mis en œuvre.
  • L’opposition locale persiste en raison des préoccupations concernant l’impact sur l’environnement et la proximité de zones peuplées à proximité d’un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
  • Le gouvernement actuel reste opposé au projet, mais le principal syndicat le soutient, le considérant comme un moteur économique.

La société minière responsable du gisement de Kvanefjeld au Groenland est optimiste quant à l’avenir de son énorme projet de terres rares. Elle pense qu’un nouveau gouvernement, après les élections du mois prochain, abrogera l’interdiction de l’exploitation de l’uranium qui a interrompu le développement pendant quatre ans. Cette décision intervient alors que le président américain Donald Trump a récemment exprimé un regain d’intérêt pour le Groenland, une île arctique d’importance stratégique. C’est ce que rapporte Reuters.

Kvanefjeld possède l’une des plus grandes réserves mondiales de terres rares en dehors de la Chine, avec un potentiel de production pouvant atteindre 15 pour cent de l’offre mondiale. Ces composants critiques sont indispensables à la fabrication de produits électroniques grand public et d’armes. Le projet était en passe d’être approuvé avant que le parti Inuit Ataqatigiit ne remporte les élections en 2019, s’engageant à stopper le développement en raison de sa teneur en uranium et de sa proximité avec des zones peuplées.

L’opposition locale

Malgré les investissements importants de l’entreprise et les progrès réalisés avant l’interdiction, les préoccupations locales concernant l’impact sur l’environnement persistent. Le site se trouve à proximité d’un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et à quelques kilomètres de Narsaq, où les habitants ont protesté contre le projet. Lors d’une récente visite sur le site, le PDG d’Energy Transition Minerals a dû faire face à l’opposition locale.

Position du gouvernement

Le gouvernement actuel reste opposé au projet et souhaite maintenir l’interdiction de l’uranium. Cependant, Siumut, leur partenaire de coalition qui n’a pas voté pour l’interdiction en 2021, n’a pas fait connaître sa position depuis le déclenchement des élections. S’il s’oppose à l’exploitation de mines dont l’uranium est le produit principal, les statuts de son parti autorisent l’uranium en tant que sous-produit.

Le chef du plus grand syndicat du Groenland soutient le projet Kvanefjeld, qu’il considère comme un moteur économique potentiel. Energy Transition Minerals a déjà entamé une procédure d’arbitrage afin d’obtenir du Groenland et du Danemark une compensation pour les investissements perdus en raison de l’interdiction. L’entreprise estime que l’issue de cette affaire influencera considérablement les futurs investissements étrangers au Groenland.

Optimisme

Après les commentaires de Trump, les actions de l’entreprise ont connu un bond, mais restent inférieures aux niveaux d’avant l’interdiction. Malgré l’opposition locale, le PDG reste optimiste quant à l’impact économique du projet, estimant qu’il pourrait revitaliser l’économie du Groenland, dépendante de la pêche, et ouvrir la voie à l’indépendance vis-à-vis du Danemark.

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