Goldman Sachs: pourquoi il faut éviter de posséder ces actions pour l’instant

Augmentation des salaires, exposition des entreprises au covid et à l’inflation, augmentation du taux d’intérêt: ces éléments ont un impact sur le cours des actions. Des différences peuvent être observés si on veut investir à court ou à long terme. Des experts analysent quelles actions il faudrait, pour l’heure, ne pas avoir.

Les analystes de Goldman Sachs font le point sur les actions dont il ne vaudrait pour l’instant mieux ne pas être propriétaire, si on compte sur le long terme. Parmi les pires actions, ils comptent celles d’entreprises soumises aux conditions d’un marché du travail tendu, car les entreprises vont devoir augmenter les salaires pour embaucher, ce qui mettra les marges de profit sous pression.

« La tension du marché du travail va rester un défi pendant les prochaines années. Les investisseurs devraient éviter les actions dans des entreprises avec des coûts de salaire élevés, par rapport aux bénéfices avant les intérêts et taxes », explique David Kostin, stratégiste pour Goldman Sachs aux Etats-Unis, dans une note de recherche aux clients, reprise par Yahoo Finance. Parmi les entreprises visées, il note IBM, Raytheon, HCA Healthcare, FedEx et Dollar General.

Un certain paradoxe peut y être observé. Les entreprises américaines constatent depuis quelques mois un mal à recruter du personnel ; une solution pointée est alors l’augmentation des salaires. Faute de main-d’œuvre, les entreprises auront du mal à engranger des profits. Un jeu de balance entre ces éléments devra sans doute être opéré.

Exposition cyclique

Les experts disent alors de se tourner vers les actions avec exposition cyclique, qui sont affectées par des changements macro-économiques ou systématiques. Ils pensent aux situations actuelles que la société américaine connaît : le covid et l’inflation. Après la vague de l’hiver les chiffres du virus devraient alors redescendre, et avec avec le « vent de face » de l’inflation, les revenus des entreprises qui sont le plus exposées à ces éléments vont recevoir un coup de boost.

Les experts voient Best Buy, Home Depot, Lowe’s, D.R. Horton, KB Home et Lennar comme susceptibles de pouvoir profiter de ce coup de boost du changement cyclique.

Investir à court terme

Sur le court terme, ces deux types d’actions devraient bien marcher, le temps que le marché digère l’annonce que Powell reprend un mandat à la tête de Réserve Fédérale (Fed), avec la vice-présidente Lael Brainard. Le marché interprète cette nomination comme un report d’une augmentation du taux d’intérêt, même si l’inflation reste élevée.

La moyenne des industriels sur le Dow Jones a gagné 300 points après l’annonce. Kostin continue : « Avec le statu quo de la Fed jusqu’au milieu de l’année 2022 et des rendements obligataires inférieurs à 2 %, les actions resteront l’actif de prédilection des investisseurs institutionnels et des particuliers. » Pour le spécialiste, le S&P 500 devrait augmenter de 10%, jusque 5.100 points en 2022.


Disclaimer: cet article ne fait pas office de conseil, mais doit se lire à titre d’information. Investir comporte toujours des risques.

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