Le brexit pourrait être le début d’une révolte contre la mondialisation et les progrès technologiques qui menacent de réduire les niveaux de vie dans les pays développés, affirme le Fonds monétaire international (FMI).
Le brexit pourrait être le début d’une révolte contre la mondialisation et les progrès technologiques qui menacent de réduire les niveaux de vie dans les pays développés, affirme le Fonds monétaire international (FMI).
L’Institution pense qu’une croissance durablement molle a libéré des « forces économiques et politiques négatives » qui alimentent le protectionnisme en Grande-Bretagne, dans le reste de l’Europe et aux États-Unis. Elle exhorte les gouvernements à réagir avant qu’il ne soit trop tard.« La croissance est trop faible depuis trop longtemps et dans beaucoup de pays, seule, une fraction trop faible de la population a pu en profiter . Les répercussions politiques de ce phénomène sont susceptibles de déprimer encore davantage la croissance mondiale. Le brexit n’en est qu’un exemple », explique Maurice Obstfeld, l’Economiste en chef de l’Institution.Il explique que dans certains pays développés, la population a de plus en plus souvent tendance à blâmer la mondialisation et elle cherche à se couper des autres nations, plutôt que de développer la coopération internationale.
Des prévisions de croissance revues à la baisse
Les prévisions du Fonds monétaire international indiquent que la Grande-Bretagne devrait bénéficier d’une expansion de 1,8 % de son économie cette année, ce qui ferait d’elle le pays avec la plus forte croissance des sept plus grands pays du monde (G7). Mais cela ne devrait pas se maintenir ainsi, et l’année prochaine, elle ne devrait plus connaître que la 5e plus forte croissance parmi les grandes puissances.A la suite de sa décision de quitter l’Union Européenne, la Grande-Bretagne avait vu ses perspectives de croissance économique se réduire drastiquement, pour passer de 2,2 % à 1,3 %. Par la suite, le FMI a encore revu les prévisions de croissance du pays à la baisse (1,1 %).La décision d’un brexit pèse sur les investissements, les recrutements et les décisions d’achat des consommateurs, note l’Institution.