La fidélité ne fait plus partie du serment du mariage en Italie

La fidélité ne peut pas être imposée par l’Etat

Les couples qui se marient ne devront bientôt plus se promettre fidélité en Italie. Le Comité Juridique du Sénat italien se penche sur la proposition de loi qui ferait disparaître le mot « fidélité » des contrats de mariage prévus par le Code civil italien.

« La promesse de fidélité fait partie d’un héritage culturel issu d’une vision obsolète et désuète du mariage, de la famille, des droits et devoirs des époux » estiment les sénateurs qui ont signé la proposition de loi.

Ils font référence à un jugement antérieur rendu par le plus haute instance juridique en Italie qui a estimé que les juges ne devaient plus lier la responsabilité d’un divorce uniquement « au non-respect de l’obligation de fidélité ». Dorénavant, la partie s’estimant lésée doit fournir la preuve que l’infidélité a conduit à une rupture irréversible du mariage.

Les sénateurs pensent que la « fidélité » n’a pas seulement un caractère sexuel, mis englobe aussi les concepts de « confiance et de respect » et que « même si cette notion est importante, ce n’est pas à l’Etat de l’imposer.»

Le mot « fidélité » a déjà été remplacé plus tôt dans l’année dans le contrat de cohabitation légale en Italie. Dans ce dernier, on parle de « soutien matériel et moral » et de « vie commune ».

D’après une enquête de 2013, 55% des  Italiens et 33% des  Italiennes ont admis avoir trompé leur partenaire, ce qui constitue un des plus hauts pourcentages d’infidélité en Europe.