Le 19 novembre 2016, neuf jours après que le CEO de Facebook Mark Zuckerberg avait rejeté l’idée que les « fake news » ayant circulé sur le réseau social puissent jouer un rôle clé dans l’élection présidentielle américaine, la qualifiant de « folle », le président Barack Obama avait tenté de lui faire prendre conscience de certaines choses. C’est ce qu’indique le Washington Post. La réunion avait eu lieu dans la capitale péruvienne de Lima, où des dirigeants du monde avaient été rassemblés.
Le 19 novembre 2016, neuf jours après que le CEO de Facebook Mark Zuckerberg avait rejeté l’idée que les « fake news » ayant circulé sur le réseau social puissent jouer un rôle clé dans l’élection présidentielle américaine, la qualifiant de « folle », le président Barack Obama avait tenté de lui faire prendre conscience de certaines choses. C’est ce qu’indique le Washington Post. La réunion avait eu lieu dans la capitale péruvienne de Lima, où des dirigeants du monde avaient été rassemblés.
Obama avait pris Zuckerberg à part dans l’espoir de lui faire comprendre qu’il devait prendre au sérieux la menace de la désinformation et des « fake news». Il lui avait expliqué que s’il n’intervenait pas, les choses ne pourraient qu’empirer au cours de la campagne présidentielle. Zuckerberg a admis qu’il y avait un problème, mais il a ajouté que ce genre de messages n’était pas si répandus sur Facebook, et qu’il n’était pas facile de remédier à ce souci.Comme le gouvernement américain, Facebook n’a pas vu venir la vague de désinformation et la pression politique qui en découlerait. La société a ensuite été confrontée à un choix cornélien : comment renforcer le système sans affecter la liberté d’expression de ses utilisateurs ?
Zuckerberg et ses employés ne sont plus les patrons sur Facebook
BuzzFeed apporte un élément de réponse dans un article d’opinion avec un titre éminemment révélateur : «Mark Zuckerberg ne peut pas vous empêcher de lire ceci parce que les algorithmes ont déjà gagné ». « Et ce sont les machines qui dirigent l’asile », ajoute son sous-titre.Remarquable : «Si Zuckerberg ou le CEO de Twitter Jack Dorsey devaient être convoqués au Congrès et assaillis de questions à propos du fonctionnement interne de leurs entreprises, ils seraient probablement mal préparés pour y répondre. (…) Facebook a admis cela en réponse à un rapport de ProPublica publié ce mois-ci, qui a montré que l’entreprise a permis à des annonceurs de cibler les utilisateurs avec des mots antisémites. Selon le rapport, les catégories antisémites de Facebook « étaient créées par un algorithme, et non par des êtres humains ».La solution : A l’occasion du Bloomberg Global Business Forum de New York, l’ancien maire Michael Bloomberg a estimé que Facebook n’avait d’autre choix que de faire contrôler par un être humain tous les articles ou publicités qui étaient postés sur le site. De même que les banques devraient le faire pour prévenir le blanchiment d’argent, ou les entreprises de télécommunications devraient être capables d’indiquer qui communique avec qui dans le cadre de la loi antiterroriste, Facebook devrait vérifier chaque message qui apparaît sur son site Web. Leur devoir et responsabilité est de protéger la démocratie. Cela génère trop de travail ? C’est leur problème, pas le nôtre…Conclusion : Zuckerberg et ses employés ne sont plus les patrons de Facebook. Les algorithmes ont pris le pouvoir. Les humains ne décident plus ce que l’intelligence artificielle derrière les moteurs de recherche injecte dans votre fil d’actualité. Ce sont des algorithmes qui le font. C’est ainsi que les nouvelles qui nous sont servies quotidiennement, et qui déterminent notre perception de ce qui se passe dans le monde, sont totalement dictées par des machines.