Le Venezuela fait face à un exode massif. En effet, beaucoup de gens essayent d’échapper aux conditions de vie intolérables liées à la catastrophe économique que ce pays est en train de vivre.
Les Vénézuéliens sont aussi confrontés à des problèmes tels que l’hyperinflation, les pénuries alimentaires, le chômage, et le non-droit dans leur propre nation.
Le Venezuela vit principalement des rentes du pétrole, mais ces dernières années, il a subi d’importantes baisses des cours. En outre, la nationalisation de l’industrie a causé d’importants dégâts.
Les pays voisins tels que le Pérou, l’Équateur, le Panama et le Chili ont vu le nombre d’arrivées d’immigrants vénézuéliens doubler par rapport à l’année dernière. En Argentine, on enregistrerait même le triple.
Diaspora
« Pour beaucoup de Vénézuéliens, l’immigration semble être la seule chance de survie », témoigne Tomas Paez, professeur de sociologie à la Central University du Venezuela.
Depuis que l’ancien président Hugo Chavez est arrivé au pouvoir à la fin du siècle dernier au Venezuela, le niveau de pauvreté dans la population est passé de 45 % à 82 %. Les Vénézuéliens ont subi une importante baisse de leur pouvoir d’achat en raison de l’inflation massive. Beaucoup en sont réduits à solliciter leur famille pour avoir assez de nourriture.
La situation est exacerbée par les troubles politiques, et l’on accuse le président actuel Nicolas Maduro se conduire d’une manière dictatoriale. De même, la politique économique du gouvernement vénézuélien est fortement critiquée sous différents angles.
«Maduro tente encore d’endiguer l’exode », affirme Tomas Paez, qui est expert dans la diaspora vénitienne vénézuélienne, qui s’est déjà étendue à 94 pays à travers le monde. « On ne délivre pratiquement plus aucun passeport. Mais cela ne peut pas stopper le départ en masse des Vénézuéliens à l’étranger ».
Au cours des 2 dernières années, 500 000 Vénézuéliens ont fui leur pays d’origine. Depuis qu’Hugo Chavez est arrivé au pouvoir, on aurait enregistré 2,1 millions d’émigrés au total. La plupart ont élu domicile aux États-Unis, et dans un certain nombre de pays européens tels que l’Espagne et l’Italie.
L’Amérique latine, à l’exception de la Colombie, s’est montrée moins accueillante par le passé. « Cependant, on peut noter un changement au cours des dernières années, marquées entre autres par un assouplissement de la bureaucratie », souligne Paez.