Cette carte montre les régions qui luttent pour leur indépendance en Europe

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues dimanche dernier à Barcelone, pour montrer leur soutien à l’initiative du gouvernement régional de la Catalogne, qui veut organiser un référendum sur l’indépendance de la région le 1er octobre prochain. L’État espagnol ne veut pas entendre parler d’un tel référendum. Un référendum sur la même question a déjà été interdit par la Cour constitutionnelle.

L’indépendance de la Catalogne signifierait la fin de l’Espagne

L’Espagne s’inquiète qu’au cas où les Catalans prendraient leur indépendance, les Basques, les Galiciens et une série d’autres Etats suivraient, après quoi l’Espagne ne se résumerait plus qu’à une collection de provinces distinctes, contrôlées de Madrid.

Mais l’Espagne n’est pas une exception : il existe des mouvements nationalistes dans presque tous les pays de l’UE, bien que la tendance nationaliste de certains est plus forte que celle des autres.

Les régions d’Europe avec des mouvements séparatistes actifs

Cette carte de Mouldin Economics montre les régions où l’on trouve des mouvements séparatistes actifs. Les régions dont le nom est en italique souhaitent une plus grande autonomie, mais ne souhaitent pas forcément faire sécession (par exemple la Frise). Les autres régions (par exemple, la Flandre et la Wallonie) ont des mouvements séparatistes qui luttent pour l’indépendance, quoique beaucoup de ces mouvements soient modérés.

L’ampleur et l’impact de ces divers mouvements est de moindre importance, la carte vise surtout à montrer clairement que ce n’est pas seulement l’UE, avec ses 28 (bientôt 27) Etats membres qui aura du mal à parvenir à un consensus. Dans chacun de ces États membres on trouve aussi d’autres forces régionales actives, qui compliquent la capacité à trouver un consensus au niveau national. La Belgique est probablement l’un des meilleurs exemples de ce problème. Ou la Grande-Bretagne, où l’Ecosse et l’Irlande du Nord ont voté pour un séjour prolongé dans l’UE, tandis que les Anglais et les Gallois veulent en sortir.

L’Europe tente de parler d’une seule voix. Cette carte montre combien cela est difficile … non seulement pour l’UE, mais pour un grand nombre de ses Etats membres.