Le footballeur moyen est un pauvre

3. La classe inférieure

Le footballeur professionnel moyen n’est pas riche. C’est ce qui ressort du rapport  2016 FIFPro Global Employment Report, une première étude mondiale sur le football professionnel, commandée par la Fédération Internationale des Associations de Footballeurs Professionnels (FIFPro). Il s’agit d’un syndicat international qui s’intéresse au traitement des footballeurs professionnels dans le monde entier.

L’étude conclut que l’on peut diviser le football professionnel mondial en 3 catégories :

1. La classe supérieure

Elle est formée d’une élite mondiale de joueurs actifs dans les 5 grands championnats européens (PremierLigue, Bundesliga, La Liga, Série A, Ligue 1).

Les footballeurs qui sont actifs dans ces compétitions bénéficient d’excellentes conditions de travail. Ils sont aussi parfois recrutés par certains clubs riches des économies émergentes.

2. La classe moyenne

Les joueurs actifs dans cette classe ont encore un salaire décent, et travaillent dans la dignité. Le rapport inclut dans cette classe les compétitions en Scandinavie, en Australie et aux États-Unis, les grands clubs d’Amérique du Sud, et les clubs de seconde classe dans les pays où l’on trouve les clubs de la classe supérieure (cités ci-dessus).

Cette catégorie représente la majorité des joueurs, qui sont confrontés à une pression constante pour développer leur carrière dans le football professionnel, et à des conditions précaires d’emploi, éventuellement caractérisées par diverses formes d’abus personnels et contractuels. La FIFPro range dans cette catégorie les footballeurs de l’Europe de l’Est, de l’Afrique, et de certains pays en Amérique latine et en Amérique du Sud.

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Lluis Gene/ AFP

1. Moins de 2 % des joueurs gagnent plus de 678 000 € par an, alors que plus de 45 % des joueurs doivent se contenter de moins de 940 € par mois. 32 % de ces derniers jouent en Europe. 21 % des joueurs du monde doivent survivre avec 280 € par mois.

 

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2. 41 % des joueurs sont confrontés à des retards de paiement de leur salaire qui peuvent parfois dépasser une année.

3. Un contrat moyen de footballeur professionnel a une durée de moins de 24 mois.

4. 29 % des joueurs qui sont transférés entre différents clubs le sont contre leur volonté.

5. Les conditions de travail de la plupart des joueurs laissent beaucoup à désirer.

6. 22 % des footballeurs déclarent connaître l’entraînement isolé, une technique qui est utilisée pour augmenter la pression.

7. Près de 10 % des joueurs ont été victimes de violences physiques ; 16 % ont reçu des menaces de violence ; 15 % ont été victimes de harcèlement et près de 8 % ont été confrontés à des discriminations.

8. Les jeunes joueurs nécessitent désespérément une meilleure protection : 72 % d’entre eux ne sont pas titulaires d’un diplôme de l’enseignement secondaire ; 10 % n’ont même pas terminé l’école primaire.

9. En moyenne, un footballeur par équipe sera approché par un « match – fixer » (quelqu’un qui cherche à corrompre un joueur pour truquer le match).

 

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AFP