Les “troupes de choc” d’Erdogan ne sont pas les bienvenues au G20 à Hambourg

L’Allemagne a demandé au président turc Recep Tayyip Erdogan de ne pas faire venir au sommet du G20 les gardes du corps qui ont frappé neuf manifestants à Washington le mois dernier. Celui-ci aura lieu la semaine prochaine à Hambourg. Selon Martin Schafer, un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, « certaines personnes des services de sécurité étrangère de la délégation turque n’ont pas respecté la loi et de ce fait, elles ne sont désormais plus les bienvenues en Allemagne ».D’après Die Welt, le ministère a reçu une liste de 50 noms de personnes qui accompagneraient Erdogan à Hambourg. Certaines d’entre elles ont été impliquées dans l’incident de Washington.

Erdogan: « Mon peuple n’a rien fait de mal. De quel genre de système de justice s’agit-il ? »

Le 16 mai, le président turc avait rencontré son homologue américain Trump à Washington. Des manifestants s’étaient réunis à cette occasion devant l’ambassade de Turquie. Mais à l’arrivée d’Erdogan, des gardes du corps du président turc ont commencé à en frapper certains, et 9 d’entre eux ont dû être hospitalisés.Un mois plus tard, Washington a émis 12 mandats d’arrêt contre des gardes du corps de M. Erdogan. Deux d’entre eux ont été tout aussi mis en garde à vue après l’incident, puis remis en liberté.Erdogan a réfuté la possibilité que ses gardes du corps aient pu commettre le moindre mal et il a mis en doute la légalité des mandats d’arrêt en question :

« Ils n’ont rien fait [aux manifestants]. De plus, 2 de nos frères qui sont intervenus ont été arrêtés. Ils ont émis des mandats d’arrêt contre 12 de mes personnels de sécurité. De quelle sorte de loi s’agit-il ? De quel genre de système de justice s’agit-il ? »

100 000 manifestants

La police allemande s’attend à ce que 50 000 à 100 000 personnes manifestent dans les rues lors du sommet du G20 à Hambourg. Certains protesteront contre la présence de Donald Trump; d’autres autres contre celle du président russe Vladimir Poutine. Des manifestants kurdes sont également attendus, qui contesteront la présence d’Erdogan.