Une entreprise japonaise offre à ses employés non-fumeurs six jours de congés payés supplémentaires

Au Japon, l’entreprise Piala Inc., société active dans le marketing, a décidé de récompenser ses employés non-fumeurs en leur octroyant six jours de congés annuels supplémentaires afin de compenser les pauses cigarettes des salariés fumeurs. Une partie du personnel non-fumeur se plaignait à l’entreprise des pauses régulières octroyées aux fumeurs. Ces pauses duraient parfois jusqu’à 15 minutes à cause de l’emplacement de la salle fumeurs, située au 29ème étage du bâtiment.« Cette année, l’un de nos employés non-fumeurs a déposé un message dans la boîte à suggestions de l’entreprise expliquant que les pauses cigarettes causaient des problèmes », a déclaré Hirotaka Matsushima, porte-parole de l’entreprise, au Telegraph.« Notre PDG a lu le commentaire et a décidé de donner du temps supplémentaire aux non-fumeurs en guise de compensation. »

Incitations

Afin de rééquilibrer la balance, les dirigeants de l’entreprise ont décidé d’agir en offrant aux travailleurs non-fumeurs une période de six de congés payés supplémentaires par an.Le CEO de Piala Inc., Takao Asuka, a déclaré qu’il espérait que cette mesure encouragerait les employés fumeurs à arrêter le tabagisme par le biais d’incitations plutôt que par l’application de sanctions. Jusqu’a présent, 30 employés sur 120 que compte l’entreprise ont déjà utilisé leurs congés payés supplémentaires.Selon l’Organisation mondiale de la Santé, 21,7 % des adultes japonais fument. Toutefois, ce chiffre serait bien plus élevé parmi les personnes plus âgées.En juillet denier, le gouverneur de Tokyo, a prévu d’interdire le tabac dans tous les endroits publics de la ville avant l’organisation des Jeux olympiques de 2020.Cependant, cette proposition risque de faire l’objet d’une forte opposition de la part des politiciens pro-fumeurs, du secteur hôtelier et de l’industrie du tabac, explique The Telegraph qui rappelle qu’2015, Japan Tobacco a versé 700 millions de dollars de dividendes à l’État.