Enquête de l’Autorité de concurrence sur de possibles ententes sur les prix des masques dans les supermarchés

L’Autorité belge de la concurrence (ABC) mène depuis plus d’un an une enquête sur d’éventuelles ententes illégales sur les prix des masques buccaux pratiqués dans des supermarchés, a confirmé lundi l’auditeur-général du gendarme de la concurrence.

Le conseil d’administration de la chaîne de supermarchés Carrefour Belgique fait mention, dans son rapport de gestion annuel, d’une enquête de l’Autorité belge de la concurrence, initiée en 2020, « qui porte sur les échanges entre différents distributeurs concernant la vente des masques de protection au public et au gouvernement belge ».

Carrefour Belgium précise avoir répondu à l’ensemble des demandes faites par l’ABC. « A ce stade, l’enquête est toujours en cours. Nous n’avons pas connaissance d’éléments associés à cette enquête susceptible d’avoir une incidence sur nos états financiers pour l’exercice 2020 », ajoute l’enseigne dans le document.

Il n’est pas clair à ce stade quelles autres chaînes sont concernées.

Delhaize a indiqué lundi avoir reçu une série de questions l’an dernier de la part du gendarme de la concurrence. « Nous avons collaboré à l’enquête et n’avons plus entendu de nouvelles un an plus tard », souligne-t-on du côté de l’enseigne au lion. « Nous avons, pour chaque produit et pas seulement pour les masques buccaux, une politique de prix indépendante. »

A l’Autorité de la concurrence, on confirme que l’enquête est toujours en cours. Elle a débuté en juin 2020, peu après que les supermarchés ont commencé à vendre des masques buccaux, en pleine crise du coronavirus. « Nous avons vu des choses qui nous ont semblé étranges », explique-t-on. C’est le prix des masques qui a fait tiquer le gendarme de la concurrence. L’ABC soupçonne une décision concertée « pour mettre le prix à un certain niveau ». De telles ententes sur les prix entre concurrents seraient illégales si elles étaient avérées.

L’Autorité de la Concurrence a posé une série de questions aux entreprises concernées et a estimé qu’il y avait matière à l’ouverture d’une enquête formelle. Celle-ci pourrait encore prendre plusieurs mois.

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