Enfant du milieu ? Un syndrome, mais aussi des opportunités

Quel est le point commun entre Bill Gates, Michael Dell, Warren Buffet, Benjamin Franklin, Madonna et le Dalai Lama ? Ce sont tous des enfants du milieu. Dans leur livre « The Secret Power of Middle Children » (le pouvoir secret de l’enfant du milieu), Catherine Salmon et Katrin Schumann examinent les caractéristiques des enfants du milieu de la fratrie, qui ne sont ni aîné, ni benjamin, et concluent qu’ils ont des talents particuliers. « Nous gardons à l’esprit le syndrome de l’enfant du milieu », explique Salmon. « Mais la majorité a extrêmement bien réussi et cette réussite a été très discrète ». Les enfants du milieu font aussi des employés exceptionnels. Voici pourquoi :

Flexibilité. Lorsqu’ils grandissent, les enfants du milieu ne peuvent compter ni sur le fait qu’ils sont les plus âgés, ni sur celui qu’ils sont le bébé gâté de la famille. Ils doivent donc se débrouiller par eux-mêmes, et négocier pour obtenir ce qu’ils veulent. Cela les a dotés d’une plus grande ouverture vers l’expérimentation, et ils apprécient découvrir de nouvelles choses, et les prises de risques modérées.

Empathie. Le fait de ne pas avoir tenu une position conférant une supériorité physique (celle de l’aîné), ou d’avoir les pouvoirs de manipulation des plus jeunes leur a donné une bonne sociabilité. Ils n’ont pas tendance à se montrer dominants, sont doués pour le travail en groupe, et adoptent un style de management très coopératif. « nous avons trouvé que ce sont des responsables très performants, et cela est lié à ce style de personnalité », écrivent les auteurs.

Capacité à se gérer soi-même. Les enfants du milieu ont bénéficié de moins de surveillance de la part de leurs parents, et sont habitués à travailler de façon indépendante. Sur le plan de l’organisation, ils sont bien équilibrés, sans être trop rigoureux, ni trop désinvoltes.

Persévérance. « L’une des choses que les enfants du milieu apprennent lorsqu’ils sont enfants, c’est qu’il est payant de se montrer patient », affirme Salmon. Ils ont été habitués à bénéficier d’une attention moins soutenue de la part de leurs parents, et à attendre patiemment que leur moment vienne. « Ils sont capables trouver de la joie et du sens à leur projet vers le succès, pas seulement pour le succès en lui-même ».

La motivation. Souvent, les parents ont des attentes différentes concernant l’avenir de leurs enfants en fonction de leur position dans la fratrie. Ils mettent souvent la pression sur les aînés, et laissent les cadets plus libres de leurs choix. Ainsi, lorsque les enfants du milieu se décident, ils expriment un choix murement réfléchi, dénué de l’influence parentale. Ainsi, une étude de Career Builder avait montré que les enfants du milieu était souvent ceux qui gagnaient le moins d’argent, mais qui étaient les plus satisfaits sur le plan personnel.

(Photo Flickr / ‘Brothers‘)