Encore 12 à 24 mois avant la prochaine crise immobilière aux Etats-Unis

Aux États-Unis,on se dirige de nouveau vers une crise immobilière. Cet avertissement vient de l’investisseur Jeremy Grantham, stratège en chef auprès du gestionnaire de fonds Grantham, Mayo & Van Otterloo (GMO).

Aux États-Unis,on se dirige de nouveau vers une crise immobilière. Cet avertissement vient de l’investisseur Jeremy Grantham, stratège en chef auprès du gestionnaire de fonds Grantham, Mayo & Van Otterloo (GMO).

Il y a 10 ans, une forte et rapide augmentation du prix de l’immobilier aux États-Unis a conduit à une crise immobilière qui a débouché sur la pire crise financière depuis la Grande Dépression. Puis les prix des maisons ont chuté, pour passer en-dessous de leur valeur moyenne. Ces dernières années, cependant, l’immobilier s’est récupéré, de concert avec l’économie. Mais, bien que le prix des maisons reste plus bas que lors du pic de 2005-2007, le même phénomène devrait se reproduire.

Un graphique de Grantham montre l’évolution du rapport entre les revenus médians des foyers et le prix médian d’une maison aux USA, ces 40 dernières années.

Screenshot 2016-06-01 03.21.00

Sur celui-ci, on peut voir que, durant les 25 dernières années du 20e siècle, le rapport entre revenus et prix de l’immobilier est resté stable. Les prix de l’immobilier ont subitement explosé, dépassant de beaucoup les revenus, puis ils ont chuté en 2006.

Le graphique montre aussi que les prix des maisons sont à nouveau en train de dépasser nettement les revenus médians.

De 12 à 24 mois

« Etant donné l’intensité de la peine que nous avons souffert récemment, nous devrions nous attendre à ce qu’une telle bulle soit psychologiquement impossible, mais les données d’Exhibit 1 parlent d’elles-mêmes. Il s’agit d’une bulle classique d’écho, c’est à dire, dirigée pour partie par le sentiment que les prix substantiellement plus élevés en 2006 justifient d’une certaine manière les prix d’aujourd’hui. Etant donné l’intensité de la souffrance économique qui a été ressentie précédemment, il semblerait qu’un tel phénomène soit psychologiquement impossible, mais les données parlent d’elles-mêmes. », écrit Grantham.

Les prix ont augmenté rapidement ces derniers temps et devraient continuer ainsi jusqu’à ce que, dans un délai de 12 à 24 mois, le marché immobilier des USA – bien plus dangereux que les cours exagérés des actions – soit à l’origine de la prochaine crise financière, conclut-il.