La FEF et son porte-parole Maxime Mori tirent la sonnette d’alarme : des dizaines d’établissements scolaires privés mais parfaitement légaux délivrent au terme de leur cursus un diplôme non reconnu par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette anomalie serait une conséquence de la loi sur la liberté d’enseignement qui autorise leur existence sans pour autant leur conférer un statut « d’université ». De nombreux étudiants, surtout étrangers, sont victimes de cette ambiguïté. A la fin de leurs études, ils décrochent un diplôme non-homologué.
Malgré une modification en 2013 initié par le décret paysage, la loi sur la liberté d’enseignement pose toujours problème en Wallonie-Bruxelles. Ce décret établit la liste des établissements dont le diplôme est reconnu et leur accorde une certaine dénomination. Ainsi, des écoles privées ne peuvent pas porter le nom « d’université » ou « haute école » ou encore « école supérieure ». Le souci, c’est qu’elles connaissent toujours un certain succès.
7 à 10.000 euros
Il en existerait des dizaines. Et nombreux sont les étudiants, souvent étrangers et en particulier africains, qui se font piéger. Car le diplômes que ces établissements privés délivrent n’est pas reconnu. On leur promet souvent un visa et un enseignement de qualité contre une inscription. Une inscription qui varient de 7 à 10.000 pour l’ensemble du cursus. Ce n’est pas rien.
Selon La libre, 41 de ces établissement posent vraiment problème. Ils disposent tout un plus d’un site web et sont de pures escroqueries. Ces pratiques commerciales frauduleuse sont connues depuis 2016. Certains établissements ont dû fermer leurs portes. Mais il en reste.
Qu’ils soient de qualité ou non, ces établissement posent un réel problème pour les étudiants qui les fréquentes. Les pouvoir publics doivent intervenir. C’est pourquoi la FEF va lancer une campagne de sensibilisation.
Campagne de sensibilisation
Devant ce double constat, la FEF va lancer une campagne de sensibilisation. Pour faire cesser les dérives: « On remarque de multiples dérives tant au niveau des appellations que des frais d’inscription, de la délivrance des visas ou de l’information concrète quant à la valeur de la formation et des diplômes. Nous sommes choqués que l’on se rende compte après autant d’années de l’envers du décors », déclare Maxime Mori dans La Libre.Comment? En établissant une liste complète des établissements privés, poursuit Maxime Mori. En étendant la liste des appellations protégées, et enfin, en imposant la fermeture des écoles qui ne respectent pas la loi. Pour cela, les étudiants lésés doivent jouer un rôle: dénoncer ce genre d’écoles.