Donald Trump n’a jamais vraiment apprécié l’assouplissement de l’embargo contre Cuba de son prédécesseur Barack Obama. Washington vient d’émettre de nouvelles restrictions envers le gouvernement cubain. Dorénavant, les Américains ne pourront plus faire d’affaires avec toute une série d’entités cubaines. Les citoyens américains à La Havane n’auront plus le droit de consommer de Tropicola, le Coca-Cola cubain, soda commercialisé par le conglomérat gouvernemental Cimex. D’autres marques figurent sur la liste des nouvelles restrictions. C’est le cas des rhums « Ron Caney » et « Ron Verdadero ».La normalisation des relations diplomatiques initiée récemment entre les présidents américain Barack Obama et cubain Raul Castro a poussé davantage d’Américains à visiter l’île dans un but éducatif ou lors de séjours entre particuliers et ce, même si les voyages touristiques restent techniquement illégaux.Les nouvelles restrictions formulées par l’administration Trump réduisent ce que les Américains peuvent faire à Cuba. En outre, elles mettent la pression sur les organisateurs de séjours touristiques afin de s’assurer que les règles sont respectées.
Restrictions
Les restrictions concernent des dizaines d’entités, organisations liées au gouvernement et à l’armée, les deux principaux acteurs économiques du pays. Le gouvernement américain entend par ailleurs actualiser cette liste.Il sera bien entendu compliqué de poursuivre les Américains pour des transactions mineures. Toutefois, un registre des achats importants et des séjours dans les hôtels des citoyens devra être tenu afin d’être utilisé pour de possibles audits.Les hôtels occupent une place importante dans cette liste de restrictions car la plupart sont des entreprises publiques ou des coentreprises qui opèrent avec des entreprises étrangères. Seul une petite partie des établissements de l’île sont administrés totalement par des sociétés étrangères.Même si ces nouvelles règles ne tueront pas complètement le tourisme américain à Cuba. Par contre, les séjours deviendront certainement plus chers pour les Américains qui logeront dans des hôtels qui ne figurent pas sur la liste ou dans des bed-and-breakfasts privés déjà réputés.Ces restrictions interviennent alors que les relations diplomatiques entre Cuba et les Etats-Unis se sont dégradées suite à une série de mystérieuses attaques acoustiques réalisées contre des diplomates américains et canadiens.Enfin, les jusqu’au-boutistes américains estiment que ces restrictions comprennent encore trop d’exemptions. Par exemple, Cartepillar et John Deere ont réussi à maintenir leurs offres afin de vendre leur équipement dans le pays. Marriott, la chaîne hôtelière américaine, exploite des hôtels à Cuba et AirBnb est une application populaire parmi les entrepreneurs cubains.