Défense, durabilité et tensions commerciales dominent le Salon de l’aéronautique de Paris


Principaux renseignements

  • Le Salon de l’aéronautique et de l’espace de Paris mettra en lumière les progrès réalisés dans les domaines de l’aviation et de l’exploration spatiale.
  • L’UE s’est engagée à mettre en place un fonds de 150 milliards d’euros pour renforcer les capacités de défense, exigeant que 65 pour cent des équipements de défense proviennent de fabricants européens ou ukrainiens.
  • Airbus et Boeing sont confrontés à des tensions commerciales avec les États-Unis, ce qui pourrait avoir un impact sur leurs ventes et leurs activités.

Le salon de l’aéronautique et de l’espace de Paris

Le salon de l’aéronautique et de l’espace de Paris, qui débute lundi au Bourget, présentera les progrès réalisés dans le domaine de l’aviation et de l’exploration spatiale. Toutefois, la rivalité traditionnelle entre Airbus et Boeing sera éclipsée par les préoccupations liées aux politiques commerciales du président américain Donald Trump et par l’importance croissante accordée à la sécurité et à la défense.

Ambitions de l’UE

Avec la participation de près de 2 400 entreprises de 48 pays, le salon aérien met en lumière les technologies de pointe pour une industrie aéronautique plus durable, ainsi que les développements en matière d’exploration spatiale et d’applications de défense. L’Union européenne s’est récemment engagée à créer un fonds de 150 milliards d’euros pour renforcer ses capacités de défense, exigeant que 65 pour cent des équipements de défense proviennent de fabricants européens ou ukrainiens. Cette initiative souligne l’importance croissante de la sécurité et de la défense dans le paysage mondial.

Dans ce contexte, l’UE cherche également à empêcher les pouvoirs autoritaires de dominer l’exploration spatiale. Une proposition de « loi européenne sur l’espace » vise à établir un marché européen unifié pour le secteur spatial, reflétant l’ambition du continent dans ce domaine.

Solutions d’aviation durable

Alors que Guillaume Faury, PDG d’Airbus, souligne l’engagement de son entreprise à développer des avions fonctionnant à 100 pour cent à l’hydrogène d’ici les années 2040, Kelly Ortberg, PDG de Boeing, se montre plus prudent quant à la réalisation de cet objectif ambitieux. Néanmoins, les deux dirigeants reconnaissent la responsabilité de l’industrie dans la recherche de solutions durables.

Conflits commerciaux

Le différend commercial actuel entre les États-Unis et l’Union européenne jette une ombre sur le salon de l’aéronautique. Actuellement, des droits de douane de 10 pour cent s’appliquent aux avions et aux composants exportés de l’UE vers les États-Unis, et ce taux pourrait doubler en juillet. Airbus espère une résolution négociée qui éliminerait complètement ces droits de douane. Boeing, qui s’approvisionne en ailes et en fuselages au Japon et en Italie, est confronté à des difficultés similaires pour absorber les coûts supplémentaires. L’entreprise dépend fortement du marché chinois et a connu des perturbations en raison des tensions commerciales au début de l’année.

Airbus vise à atteindre son objectif de livraison de 820 jets malgré les contraintes de la chaîne d’approvisionnement, tandis que Boeing est confronté à des problèmes de sécurité concernant ses avions suite à un accident mortel impliquant un Boeing 787 en Inde.

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