C’est la Maison Blanche qui le dit : voici très précisément de combien plongerait Wall Street en cas de défaut de paiement des États-Unis

C’est un scénario très peu probable, mais tout le monde joue à se faire peur et à faire peur pour mettre la pression : un défaut de paiement de la dette plongerait Wall Street de 45%, préviennent les conseillers de la Maison Blanche.

Dans l’actu : la Maison Blanche joue à faire peur.

  • On connait déjà les 7 conséquences catastrophiques à court terme, si un accord n’est pas trouvé sur le plafonnement de la dette, d’ici le 1er juin.
  • Dans un avenir un peu plus lointain, la Maison Blanche déroule le musée des horreurs : une récession au 3e trimestre et une dégringolade de Wall Street de 45%.
  • Moody’s Analytics était un peu moins pessimiste : les actions perdraient jusqu’à un tiers de leur valeur, ce qui réduirait la richesse des ménages américains d’environ 12.000 milliards de dollars.
  • Des tensions sur les marchés sont déjà présentes : les rendements des bons du Trésor pour le début du mois de juin ont grimpé en flèche ce mois-ci, de 3,31% à 5,56%

« Plus les États-Unis se rapprochent du plafond de la dette, plus nous nous attendons à ce que ces indicateurs de tension sur le marché s’aggravent, entraînant une volatilité accrue des marchés des actions et des obligations d’entreprises et inhibant la capacité des entreprises à se financer et à s’engager dans l’investissement productif qui est essentiel pour prolonger l’expansion [économique] actuelle », a déclaré le Conseil des conseillers économiques de la Maison Blanche.

Conclusion : Une crise de l’ampleur de la crise financière de 2008 ou de la crise sanitaire de 2020, sauf que les autorités auraient les poches vides pour tenter de soutenir l’économie.

L’essentiel : un moyen pour faire pression.

  • Nous l’avons déjà écrit : un accord est le scénario le plus hautement probable.
  • Il s’agit ici surtout d’une scène rejouée ad nauseam de la politique intérieure américaine.
  • Et annoncer l’apocalypse est un moyen pour la Maison Blanche d’augmenter la pression sur les républicains, qui seraient alors rendus responsables de la situation.
  • Mais les marchés n’y croient pas et l’indice de volatilité VIX n’a pas bougé, malgré la réunion entre Biden et McCarthy qui s’est soldée par un échec.
  • Selon JP Morgan, les CDS (credit default swaps) montre qu’un défaut de paiement n’a que 4% de chances d’arriver.