Principaux renseignements
- Les compagnies aériennes internationales interrompent leurs vols vers le Moyen-Orient pour des raisons de sécurité et de fermeture de l’espace aérien.
- Certaines compagnies aériennes reprennent prudemment leurs services, mais avec une planification minutieuse dans un contexte de conflit permanent.
- Les transporteurs locaux en Jordanie, au Liban et en Irak reprennent provisoirement certains vols après les avoir annulés.
Les compagnies aériennes mondiales sont confrontées à la décision de savoir pendant combien de temps elles doivent interrompre leurs vols vers le Moyen-Orient à la suite des frappes aériennes américaines visant les installations nucléaires iraniennes. Le conflit, qui a déjà perturbé les principales routes aériennes, s’est intensifié après que Téhéran a promis des représailles.
Depuis dix jours, l’espace aérien qui s’étend de l’Iran et de l’Irak à la mer Méditerranée est largement dépourvu d’avions commerciaux en raison de problèmes de sécurité et de la fermeture de l’espace aérien provoquée par les frappes israéliennes sur l’Iran à partir du 13 juin. Les récentes annulations de vols par des transporteurs internationaux vers des plates-formes aériennes très fréquentées comme Dubaï et Doha illustrent le malaise croissant au sein de l’industrie aéronautique face à la situation dans la région.
Certaines compagnies aériennes reprennent prudemment leurs vols
Malgré cela, certaines compagnies aériennes reprennent prudemment leurs services. Singapore Airlines, évoquant une situation « fluide », prévoyait de rétablir lundi ses vols vers Dubaï après avoir annulé son vol de dimanche au départ de Singapour. De même, British Airways devait reprendre ses vols vers Dubaï et Doha lundi, après les avoir annulés dimanche. En revanche, Air France KLM a annulé ses vols à destination et en provenance de Dubaï et de Riyad dimanche et lundi.
La prolifération des zones de conflit constitue un défi opérationnel de taille pour les compagnies aériennes. Les attaques aériennes renforcent les inquiétudes quant à l’abattage accidentel ou délibéré d’avions commerciaux. En outre, les interférences GPS et l’usurpation de localisation autour des zones politiquement sensibles constituent une menace croissante pour la sécurité aérienne. Flightradar24 a signalé une « augmentation spectaculaire » des incidents de brouillage et d’usurpation d’identité au-dessus du golfe Persique au cours des derniers jours.
Risques posés par les zones de conflit
Safe Airspace, un site web géré par OPSGROUP, a mis en évidence la possibilité de menaces accrues pour les opérateurs américains dans la région à la suite des frappes aériennes américaines sur les sites nucléaires iraniens. Cette situation pourrait entraîner une augmentation des risques liés à l’espace aérien dans les États du Golfe tels que le Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.
Alors que les compagnies aériennes internationales évitent la région, les transporteurs locaux en Jordanie, au Liban et en Irak reprennent provisoirement certains vols après de nombreuses annulations. Israël augmente ses « vols de sauvetage » pour aider ses citoyens à rentrer chez eux, et prévoit d’effectuer 24 vols par jour, chacun limité à 50 passagers. Les compagnies aériennes israéliennes commenceront également à effectuer des vols au départ d’Israël à partir de lundi. El Al a déclaré avoir reçu environ 25 000 demandes pour quitter le pays en une seule journée.