Comment reconnaître un bon leader? A ses lobes d’oreille…

Les biologistes ont appris que les personnes avec la plus grande « perfection génétique », qui se manifeste par un degré élevé de symétrie corporelle gauche/droite, sont non seulement considérées comme étant plus intelligentes, mais ont aussi tendance à être en meilleure santé, plus intelligentes, et plus dominantes que les autres. En d’autres termes, ce sont les individus « alphas » qui montent rapidement les échelons des organisations hiérarchiques rigides, comme l’armée.

Mais au cours d’une étude intitulée «Developmental stability and leadership effectiveness », une équipe de chercheurs des universités de Aston, Lancaster et Birmingham, au Royaume Uni, ont demandé à 80 étudiants de remplir des questionnaires permettant de cerner leur style de commandement. Dans une seconde étude, 42 étudiants menèrent chacun une petite équipe qui a passé 22 semaines à fabriquer et mettre sur le marché une voiture (au moyen d’une simulation informatique). Dans les 2 études, les lobes d’oreilles des participants, la largeur des poignets, et la longueur des doigts furent mesurées et donnèrent lieu à l’attribution d’une note d’asymétrie de l’étudiant.

La première étude permit de montrer que les personnes les plus asymétriques avaient de plus grandes dispositions pour le commandement : elles avaient une bonne perception des sentiments des autres, elles reconnaissaient les besoins des autres, et elles étaient capables de les inspirer. Ainsi, elles faisaient de meilleurs leaders « transformationnels », capables de transformer les choses et d’inspirer leurs suiveurs de mettre leur intérêt particulier de côté pour le bénéfice du groupe. De plus, les équipes qu’elles menèrent obtinrent des performances presque 20% supérieures à celles des autres.

Bien que les sortes d’asymétries que les chercheurs ont examinées sont presque imperceptibles, les humains les remarquent inconsciemment. « Nous posons que les personnes nées avec des asymétries tendent à développer une plus grande empathie, de l’intelligence sociale, et des compétences motivationnelles pour dépasser les perceptions qu’elles sont dépourvues de charme ou d’intelligence. Et ces compétences peuvent être plus utiles que la pure dominance pour atteindre certains niveaux hiérarchiques », écrivent les chercheurs.

Cette étude n’est pas la seule qui conclut que la biologie contribue au charisme nécessaire pour diriger. Par exemple, une étude de jumeaux menée par Sankalp Chaturvedi, de l’Imperial College de Londres, a démontré que 49% des qualités de leadership « transformationnel » sont génétiques.