A partir d’avril 2019, pour une voiture diesel de moins de deux ans, un automobiliste devra payer 24 livres pour pouvoir rouler un jour dans le centre de Londres. Aucune autre grande métropole n’a prévu de mesures plus sévères pour réduire la pollution due au trafic.Parallèlement, il a été décidé de multiplier par 10 la zone à faibles émissions au centre de Londres.Sadiq Khan, maire de la capitale britannique, a annoncé que de gros efforts devront être fournis pour améliorer la qualité de l’air de Londres afin de protéger la population d’une crise sanitaire.Ces mesures devraient réduire de moitié les émissions d’oxyde d’azote vers la fin de cette décennie.
Prime de mise au rebut
Désormais, les voitures diesel à Londres devront payer une taxe environnementale de 12,5 livres par jour. Cette taxe est d’application 24 heures sur 24 et devra être payée 7 jours par semaine. En outre, elle s’ajoutera à la taxe de congestion de 11,5 livres par jour qui s’applique depuis longtemps à Londres du lundi au vendredi.Par conséquent, les conducteurs de diesel devront s’attendre à une taxation globale de 24 livres par jour pour un trajet dans Londres. Les bus et les camions qui ne répondent pas aux normes environnementales devront s’acquitter d’une redevance de 100 livres pour pouvoir se déplacer dans la zone à faibles émissions.Sadiq Kahn reconnaît que par le passé, le gouvernement a encouragé la population à acquérir des véhicules diesel. Il demande donc que le gouvernement indemnise les propriétaires de voitures diesel en leur accordant une prime de mise au rebut de 2.000 livres dans le cas de l’achat d’une voiture moins polluante.Le maire a expliqué en outre qu’une interdiction complète des véhicules diesel à Londres était exclue.En 2016, les maires de Paris, Madrid, Athènes et Mexico ont promis d’interdire totalement l’utilisation de véhicules diesel d’ici 2025. Toutefois, selon le maire de Londres, cela n’a pas de sens car certains véhicules diesel récents sont plus propres que les voitures essence.