Chaque année, 1.500 disparitions inquiétantes sont signalées en Belgique

Depuis septembre 1995, époque de sa création après les disparitions de Julie et Melissa et d’An et Eefje, la Cellule des personnes disparues se charge du traitement des disparitions inquiétantes qui ont lieu dans notre pays. La cellule, dont la mission est de soutenir les services de police confrontés au dépôt d’une plainte lors d’une disparition inquiétante, fournit d’excellents résultats, une grande majorité des cas étant en effet résolus, explique le journal Le Soir.

Une des particularités de ce service se base est qu’il ne recherche pas les responsables d’enlèvements mais plutôt les personnes victimes de ces derniers. Quotidiennement, on signale les disparitions d’environ 50 disparitions de personnes dans notre pays. Parmi celles-ci, 10% sont « inquiétantes » selon une directive ministérielle de 2002. Ce type de disparitions est traité, depuis 1995, par un effectif de 14 experts dont les bureaux sont situés dans le bâtiment de la police fédérale à Bruxelles.

Depuis 20 ans, la cellule, que dirige le commissaire Alain Remue, a traité environ 24.000 dossiers. Chaque année, sur le territoire national, 1.500 disparitions inquiétantes sont signalées, un nombre qui reste stable, indique le commissaire David Rimaux qui précise que 95% des affaires sont élucidées. Depuis sa création, la cellule des personnes disparues n’a pas pu résoudre 769 de l’ensemble des disparitions signalées. La disparition non élucidée la plus ancienne est celle de Liam Vanden Branden, un jeune enfant de deux ans, disparu en 1996, dans les environs de Malines.

Dans plus de 10% des cas, les personnes sont décédées lorsque la cellule les découvre. Il peut s’agir de suicides, d’homicides ou de personnes mortes dans un accident. Dans un premier temps, la mission de la cellule était davantage focalisée sur les disparitions de mineurs. Aujourd’hui, ses activités concernent principalement des disparitions de personnes adultes. Dans trois quart des cas, les disparitions signalées concernent des adultes.

Les enlèvements représentent moins de dix dossiers chaque année. Le nombre personnes du troisième âge disparues a significativement augmenté. Ces personnes représentent de nos jours 10% des disparitions inquiétantes. Mais Il s’agit du résultat de l’évolution démographique de la société, précise le commissaire Rimaux.

Depuis 2001, date de la réforme des polices qui s’est traduite par la création d’une police intégrée, les activités de la Cellule des personnes disparues concernent l’identification des cadavres de personnes non identifiées, les recherches de personnes amnésiques et les enlèvements parentaux. La plupart du temps, la cellule parvient à identifier la plupart des corps ou de restes humains grâce à l’expertise médico-légale, souligne Le Soir. Actuellement le service attend que des fonds soient débloqués pour la mise en place d’une banque de données ADN des personnes disparues et non-identifiées dont le décret a été voté en 2013. Ce dispositif, aux commandes de l’Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC), aurait du être opérationnel en juillet dernier mais faute de budget – actuellement destiné à la lutte contre la menace terroriste – son lancement n’a finalement pas été effectif, conclut le journal.