Célibataire et heureux? Oui, c’est possible!

Célibataire invétéré et heureux de l’être, vous vous agacez lorsque les gens convaincus que vous devez forcément en concevoir du malheur vous regardent avec commisération ? Rassurez-vous, une étude vient de remettre les pendules à l’heure. 

Elle conclut que les célibataires de plus de 40 ans qui n’ont jamais été mariés peuvent être aussi résilients sur le plan psychologique que leurs homologues mariés. Jusqu’à présent, on avait pris l’habitude de penser que le mariage était salutaire, au moins sur le plan de la santé.

L’équipe de chercheurs issus du Lafayette College et de l’Université de Miami est allée creuser les données d’une grande enquête nationale portant sur 1.400 personnes hétérosexuelles mariées et d’une centaine de célibataires jamais mariés tous âgés de 40 à 74 ans, et qui s’était intéressée à la façon dont ils abordaient les problèmes de leur existence. Ses résultats montrent que tous partageaient les mêmes niveaux de ressources psychologiques, comme la maîtrise personnelle, l’autosuffisance, et l’organisation, qui prédisent le niveau général de bien-être d’une personne et contribuent à éloigner la dépression.

Célibataire, différent de divorcé ou veuf

Ce qui est vraiment nouveau dans cette étude, c’est que l’on a (enfin) isolé les vrais célibataires des divorcés et des veufs. Or, ces catégories de personnes déjà mariées éprouvent moins de bien-être que les personnes mariées, en particulier les divorcés. Dans une autre étude récente, on avait démontré que les femmes divorcées d’âge moyen avaient 60% de chances de plus de souffrir d’une maladie cardio-vasculaire que celles qui n’avaient pas divorcé, même lorsqu’elles s’étaient remariées. Quant aux veufs, même s’ils se sentent mieux que les divorcés, ils ne sont cependant pas aussi satisfaits que les mariés.

Un bonheur différent

En outre, les études mettent toujours l’accent sur le mariage, et les qualités inhérentes au mariage : la dépendance, le partage, et l’appartenance, qui ne sont pas centrales dans la vie des célibataires. Cela a pu faire conclure par le passé que les célibataires n’étaient pas heureux. Les célibataires rapportent avoir un peu moins de bonne humeur et de soutien dans leur entourage proche que les mariés, mais en contrepartie, ils peuvent concevoir du bonheur avec des choses qui laissent les personnes mariées de marbre, comme le fait d’être indépendant dans la vie.

Pour Bella DePaulo, auteur de « Singled Out: How Singles are Stereotyped, Stigmatized and Ignored and Still Live Happily Ever After », cette étude devrait nous permettre de changer notre point de vue sur le célibat : « Je pense que l’on a fini par comprendre que la vie avait changé et qu’il était possible de vivre une vie complète et satisfaisante en étant célibataire ».