Principaux renseignements
- Les dirigeants de l’OTAN se sont mis d’accord pour augmenter drastiquement les investissements dans la défense, les portant à 5 pourcent du PIB. Il s’agit plus que du double de l’objectif actuel de 2 pourcent.
- Le secrétaire général a souligné que cette décision renforcerait considérablement la capacité de l’Alliance à dissuader et à se défendre.
- Des critiques s’inquiètent que des investissements aussi élevés pourraient mettre sous pression des secteurs cruciaux comme la santé, l’éducation et les services sociaux. L’Espagne a d’ailleurs refusé de s’engager sur l’objectif des 5 pourcent.
Des plans ambitieux
Les 24 et 25 juin, les dirigeants de l’OTAN se sont réunis à La Haye pour un sommet devenu symbolique, marquant un tournant dans la politique de défense de l’Alliance. Non seulement ce sommet a abouti à une promesse historique d’augmentation des dépenses, mais il a également été marqué par une série de rencontres et d’événements, dont un forum public de l’OTAN et un forum dédié à l’industrie de la défense. Ces réunions ont rassemblé des figures politiques, militaires et industrielles pour stimuler la production de défense.
Le roi Willem-Alexander et la reine Máxima ont organisé un dîner de gala pour les participants au sommet dans l’historique palais Huis ten Bosch. Par ailleurs, les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de l’OTAN ont tenu des dîners de travail séparés. Les ministres des Affaires étrangères ont également eu une réunion avec le ministre ukrainien Andrii Sybiha au sein du Conseil OTAN-Ukraine.
Doublement du budget de défense approuvé
La session formelle des chefs d’État et de gouvernement a abouti à l’adoption d’une déclaration établissant un nouveau critère pour les investissements dans la défense. Le « Plan d’investissement de défense de La Haye » appelle les alliés à investir 5 pourcent de leur PIB dans la défense, une augmentation significative par rapport à l’objectif précédent de 2 pourcent.
Ce plan répartit les dépenses : 3,5 pourcent pour les besoins essentiels de défense et 1,5 pourcent pour des investissements connexes, comme les infrastructures et l’industrie. Le secrétaire général a insisté sur le fait que ces décisions renforceraient considérablement la capacité de l’OTAN à dissuader et à se défendre.
Rencontres diplomatiques en coulisses
Au-delà des sessions officielles, plusieurs rencontres bilatérales ont eu lieu. Le secrétaire général de l’OTAN s’est entretenu avec le président ukrainien ainsi qu’avec les présidents du Conseil européen et de la Commission européenne. Une autre réunion a rassemblé le secrétaire général, le président ukrainien, le président français, le chancelier allemand et les Premiers ministres de l’Italie, de la Pologne et du Royaume-Uni.
Bien que le sommet de La Haye soit présenté comme une avancée majeure, des questions subsistent quant aux conséquences de l’augmentation des dépenses militaires. Les critiques affirment que des investissements aussi élevés pourraient fragiliser d’autres secteurs essentiels, tels que la santé, l’éducation et les services sociaux.
Trouver un équilibre entre les dépenses militaires et les autres priorités nationales devient encore plus crucial dans un contexte de défis économiques actuels. Les citoyens pourraient s’interroger sur l’utilisation de leurs impôts.
Des divisions au sein de l’Alliance
Le refus de l’Espagne de s’engager sur l’objectif des 5 pourcent souligne les possibles divisions au sein de l’Alliance. Cela montre que tous les membres ne sont pas convaincus de la nécessité d’une augmentation aussi drastique des budgets de défense.
Le prochain sommet de l’OTAN est prévu en 2026 en Turquie.