La bulle immobilière londonienne commence à éclater

Le marché immobilier de Londres traverse une période difficile. Selon la plupart des agents immobiliers londoniens, les prix montrent une tendance à la baisse. Ces conclusions sont tirées d’un rapport du British Royal Institute of Chartered Surveyors (Rics), organisme professionnel anglais de réglementation et de promotion de la profession immobilière.En octobre, par rapport au mois précédent, sur le plan national, plus de vendeurs ont rapporté une hausse qu’une baisse des prix. Cette majorité ne représentait cependant qu’1% contre 6 le mois précédent.Londres vit cependant une toute autre situation. Là, les baisses de prix ont concerné 63% de cette majorité. En outre de nombreux agents semblent s’attendre à une plus forte récession encore. On craint également que cette tendance se répande à d’autres régions.

Insécurité politique

Simon Rubinsohn, économiste en chef auprès du RICS, voit diverses raisons à cette situation problématique sur le marché immobilier londonien. Il fait référence entre autres à l’insécurité politique liée au Brexit.« La combinaison de l’augmentation des coûts de déménagement, de l’incertitude politique et actuellement d’une hausse des taux d’intérêt semble avoir des répercussions sur l’activité du marché immobilier », indique l’économiste.Parallèlement, il faut, selon lui, souligner que l’offre est peu alléchante pour le public potentiel.L’économiste avertit en outre qu’une stagnation du marché immobilier est une mauvaise nouvelle pour l’économie britannique dans son ensemble.Selon le rapport, ce sont principalement les catégories immobilières les plus chères qui sont menacées. Pour des immeubles d’une valeur supérieure à 1 million de livres, 70% des agents observent une chute de prix. 60 % des enquêteurs ont également signalé des offres inférieures pour des logements dont le prix se situe entre 500.000 et un million de livres.A côté de Londres, les régions de South East et d’East Anglia – quartiers où de nombreux navetteurs londoniens ont leur logement – connaissent également des baisses de prix. Dans le reste du pays, on a pu, à l’exception du North East, enregistrer par contre des hausses de prix. Le Pays de Galles, l’Ecosse et l’Irlande du Nord ont échappé aussi à cette récession.Il faut craindre cependant que ces évolutions défavorables des prix s’étendront à l’avenir également au South West et aux West Midlands.