Bruits de couloir : quelle stratégie adopter?

Le réseau d’informations officielles – autrement dit, les bruits de couloir, les rumeurs – fait partie de toute entreprise. Il contribue a créer du sens pour les salariés de l’entreprise et à leur fournir un exutoire pour leur stress. Sans surveillance, les rumeurs peuvent devenir le pire ennemi d’une société. En revanche, lorsqu’elles sont gérées correctement, elles peuvent contribuer à augmenter la productivité et la satisfaction des employés.

Les bruits de couloir concernent rarement des ragots à propos de personnes en particulier, constate Susanne W. Booyens dans son livre Dimensions of Nursing Management ; dans 80% des cas, ils concernent la politique de l’entreprise. Presque toujours, c’est-à-dire dans de 70% à 90% des situations, les détails du message sont exacts. Et les rumeurs se répandent d’autant plus facilement qu’elles concernent des informations importantes et que la communication provenant des sources officielles est faible.

Booyens propose également quelques conseils intéressants pour contrôler la rumeur :

1/ Accepter son existence et y accorder de l’attention

2/ Agir rapidement pour déterminer jusqu’où la rumeur est allée

3/ Maintenir une bonne communication avec les salariés avec le système de communication officiel, pour couper court aux rumeurs

4/ Développer la confiance des employés dans la communication provenant de leurs responsables

5/ Les responsables eux-mêmes doivent prendre du temps pour répondre aux questions

6/ Déterminer la cause de l’existence d’une rumeur pour mieux comprendre les employés

7/ Informer les salariés clés des changements organisationnels importants et des décisions prises aussi vite que possible, pour qu’ils puissent en informer chacun et obtenir leur avis

8/ Présenter honnêtement les mauvaises nouvelles, sans atténuer les faits

9/ Une rumeur peut être tuée dans l’œuf en faisant taire les communicants les plus importants, parce que la rumeur est plus le résultat d’une situation, plutôt qu’une question de personnes.

(Photo: Attribution by *L*u*z*A*)