“La Chine, la Thaïlande et Cie copient le scénario de la crise financière de 2008”

Des officiels de banques centrales mettent en garde contre l’accumulation de risques en Chine et d’autres pays émergents, et la possibilité qu’ils déclenchent une nouvelle crise financière mondiale, rapporte City A.M.. Leur avertissement a été publié dans un rapport de la Banque des règlements internationaux (BRI).

Des officiels de banques centrales mettent en garde contre l’accumulation de risques en Chine et d’autres pays émergents, et la possibilité qu’ils déclenchent une nouvelle crise financière mondiale, rapporte City A.M.. Leur avertissement a été publié dans un rapport de la Banque des règlements internationaux (BRI).

Selon ce rapport, on commence déjà à voir en Chine et dans d’autres pays en développement, dont la Thaïlande, les mêmes signes de tension qui avaient été enregistrés aux États-Unis et en Grande-Bretagne peu avant le début de la crise financière mondiale de 2008.Claudio Borio, qui dirige le département économique à la BRI, estime que la période actuelle de croissance pourrait prendre fin très brutalement :« Cette fin pourrait ressembler davantage à un boom financier qui se terminerait mal, exactement comme la dernière récession l’a montré, de manière plus intense ».Cela pourrait contraindre les grandes banques centrales à augmenter leurs taux d’intérêt afin de lutter contre le renforcement de l’inflation, ce qui pourrait étouffer la croissance. De plus, c’est toute la croissance mondiale qui pourrait menacée par l’accumulation de dettes et l’introduction de nouvelles mesures protectionnistes.

L’endettement

Dans ce scénario, la Chine et d’autres marchés émergents, qui sont parvenus à limiter l’impact de la récession mondiale lors de la dernière crise financière, n’échapperaient pas à la nouvelle période de tourmente qui s’annonce. La BRI explique que la Chine s’est beaucoup fragilisée en raison de la très forte hausse de son endettement. Depuis 2007, l’endettement des entreprises chinoises a doublé, et il atteint maintenant 166 % du PIB du pays ; quant à la dette des ménages, elle représente 44 % du PIB. Cela vulnérabilise la Chine à toute hausse de taux d’intérêt, ou à toute baisse de la demande.Les calculs de la BRI indiquent que la Chine n’est pas la seule à témoigner d’une surchauffe dans le domaine du crédit, puisque les indicateurs de Hong Kong et de la Thaïlande sont aussi dans le rouge.