Le Brésil fait face à des réactions négatives concernant la vente aux enchères de pétrole amazonien avant la COP30


Principaux renseignements

  • Le Brésil prévoit de mettre aux enchères 172 blocs pétroliers et gaziers. Cela inclut des zones marines et amazoniennes sensibles, juste avant la Cop30.
  • Des ONG, des peuples autochtones et des syndicats dénoncent les risques environnementaux. Ils indiquent l’absence de consultations et la contradiction avec les engagements climatiques.
  • L’exploitation prévue pourrait émettre plus de 11 milliards de tonnes de CO₂. Elle menace des territoires autochtones et la biodiversité de l’Amazonie.

Le gouvernement brésilien suscite une vive polémique en annonçant la mise aux enchères prochaine de droits d’exploitation pour le pétrole et le gaz. Cette vente, programmée quelques mois avant la Cop30 – que le Brésil accueillera – concerne 172 blocs, dont la majorité se trouvent en mer, et certains dans des zones sensibles de l’Amazonie.

Dommages environnementaux, émissions de CO₂ et manque de concertation

Très rapidement, des organisations environnementales, des communautés autochtones et même des syndicats de travailleurs du secteur pétrolier ont exprimé leur indignation. Ils dénoncent une triple menace : des dommages environnementaux potentiels, un impact climatique massif et un manque flagrant de concertation. Selon eux, le gouvernement n’a fourni ni études d’impact environnemental rigoureuses, ni garanties pour le respect des droits des peuples autochtones. De plus, cette décision va directement à l’encontre des engagements climatiques que le Brésil a pris sur la scène internationale.

En parallèle, l’Agence internationale de l’énergie alerte elle aussi. Elle rappelle que développer de nouveaux champs pétroliers ou gaziers menace l’objectif mondial de neutralité carbone d’ici 2050. Des calculs montrent que l’exploitation de ces blocs pourrait émettre plus de 11 milliards de tonnes de CO₂. Cela équivaut à six années d’émissions de l’agriculture brésilienne.

L’Amazonie en danger, les droits autochtones marginalisés

Le bassin amazonien reste au centre des inquiétudes. Cette région est vitale pour la biodiversité et le climat mondial. Pourtant, de nombreux blocs se trouvent dans ou près de zones protégées. Certains chevauchent même des terres autochtones. Souvent, il n’existe aucune évaluation environnementale récente.

Face à cette situation, plusieurs leaders autochtones expriment leur colère. Ils affirment que les autorités les tiennent à l’écart des processus décisionnels, alors même que les conséquences sur leur territoire pourraient s’avérer graves. Ils craignent une dégradation de leurs lieux sacrés, de leurs écosystèmes, et de leurs moyens de subsistance.

Face à cette levée de boucliers, les ONG réclament l’annulation pure et simple de la vente. À leurs yeux, il est incompréhensible qu’un pays qui se veut exemplaire en accueillant la Cop30, continue simultanément à promouvoir l’exploitation d’énergies fossiles. Elles estiment que cette contradiction met non seulement l’Amazonie en péril, mais affaiblit aussi la crédibilité du Brésil dans la lutte contre le changement climatique.

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