La Belgique parmi les pays les plus touchés en cas de Brexit

Selon une étude de l’assureur crédit Euler Hermes, un Brexit aurait un impact particulièrement significatif sur les Pays-Bas, l’Irlande et la Belgique.

Si le Royaume-Uni vote en faveur d’une sortie de l’UE sans Accord de Libre-Echange (ALE) le 23 juin prochain, d’ici 2019, la croissance réelle du PIB britannique reculerait de -4,3 points, et 1.700 cas de défaillances d’entreprises supplémentaires seraient recensés, estime Euler Hermes.

Dans le cas d’un Brexit sans ALE, la Belgique, l’Irlande et les Pays-Bas seraient les pays européens les plus touchés, et verraient leur dynamique de défaillances d’entreprises revues à la hausse de respectivement de +1,5 points, +2 points et +2,5 points d’ici 2019.

Impact

Euler Hermes estime qu’un Brexit aurait un impact particulièrement significatif sur les Pays-Bas, l’Irlande et la Belgique, du fait de leurs exportations et de leurs investissements croisés avec le Royaume-Uni. En Belgique, l’impact d’un Brexit varierait en fonction du scénario, à savoir un Brexit sans ALE ou un Brexit avec ALE, indique L’Echo qui précise que l’on aboutirait à une chute de la croissance se situant entre 0,7% et 1%. En mars dernier, ING avait estimé qu’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne entraînerait en Belgique une perte de 0,5% de PIB, soit 2 milliards d’euros.

L’Allemagne serait aussi considérablement affectée, perdant au total 6,8 milliards d’euros d’exportations de marchandises, dont 2 milliards pour le secteur automobile.

La chute des importations britanniques en provenance de zone euro aurait un impact direct et non négligeable sur les exportations françaises, que la sortie du Royaume-Uni soit accompagnée d’un ALE ou non. « La demande supplémentaire adressée à la France sur la période 2017-2019 sera fortement amoindrie par un éventuel Brexit. En cas de scénario favorable, la France devrait perdre 2,4 milliards d’euros en exportations cumulées de biens et services, contre 3,2 milliards en cas de scénario défavorable », conclut Ana Boata, économiste Europe d’Euler Hermes.